Ukraine-Russie : La Turquie salue les "progrès" des négociations entre Kiev et Moscou

Publié par DK NEWS le 29-03-2022, 16h23 | 3

Le ministre turc des Affaire étrangères Mevlüt Cavusoglu a salué mardi les "progrès les plus significatifs", lors des pourparlers entre la Russie et l'Ukraine à Istanbul, précisant qu'ils ne reprendraient pas mercredi.  

"Il s'agit des progrès les plus significatifs depuis le début des négociations", a estimé le ministre au terme de trois heures de discussions entre les délégations russe et ukrainienne. "Désormais il reviendra aux ministres des Affaires étrangères des deux pays de se réunir pour résoudre les questions les plus difficiles", a-t-il ajouté. Le ministre a précisé que la réunion d'Istanbul était terminée. Elle "ne reprendra pas demain", mercredi, a-t-il dit. Selon les médias turcs, les chefs des deux délégations se sont retrouvés en tête-à-tête en marge des discussions. Les délégations russe et ukrainienne se sont réunies mardi matin dans le palais de Dolmabahçe, dernière résidence sur le Bosphore des sultans et ultime centre administratif de l'Empire ottoman, où la présidence turque dispose de bureaux. Elles avaient été accueillies par le président turc Recep Tayyip Erdogan qui les a exhortées à mettre un terme à la "tragédie". A l'issue de cette réunion de trois heures environ, la Russie a promis de "radicalement" réduire son opération militaire en direction de Kiev et Tcherniguiv, à environ 120 km au nord-est de la capitale.

Kiev acceptera la neutralité si elle obtient un "accord international"

L'Ukraine acceptera d'être neutre si elle obtient un "accord international" pour garantir sa sécurité, dont seraient signataires plusieurs pays agissant en tant que garants, a indiqué mardi le négociateur en chef ukrainien après plusieurs heures de pourparlers russo-ukrainiens à Istanbul.

Le négociateur en chef, David Arakhamia, a aussi estimé qu'après ces pourparlers, les conditions étaient "suffisantes" pour une rencontre au sommet entre les présidents russe Vladimir Poutine et ukrainien Volodymyr Zelensky.

"Nous insistons pour qu'il s'agisse d'un accord international qui sera signé par tous les garants de la sécurité", a déclaré David Arakhamia lors d'un point de presse informel. "Nous voulons un mécanisme international de garanties de sécurité (...) L'Ukraine acceptera un statut neutre si le système de garantie de sécurité fonctionne", a-t-il ajouté. Avec de telles garanties, l'Ukraine "ne déploiera sur (son) territoire aucune base militaire étrangère" et ne rejoindra "aucune alliance militaro-politique", a souligné un autre négociateur, Olexandre Tchaly. Kiev demande également que cet accor d international n'interdise en rien l'entrée de l'Ukraine dans l'UE, et que les pays garants s'engagent à contribuer à ce processus.