Nucléaire iranien : le négociateur de l'UE en visite à Washington

Publié par DK NEWS le 30-03-2022, 15h34 | 11

Le responsable de l'Union européenne chargé de coordonner les pourparlers sur le nucléaire iranien était mardi à Washington où il doit rencontrer le négociateur américain, après une visite à Téhéran pour tenter de surmonter les dernières divergences entre les Etats-Unis et l'Iran.

Au cours de sa visite de deux jours dans la capitale américaine, Enrique Mora doit s'entretenir notamment avec l'émissaire des Etats-Unis pour l'Iran, Rob Malley, ainsi qu'avec le conseiller de la Maison Blanche pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, et la numéro trois de la diplomatie américaine, Victoria Nuland.

Mercredi, il doit par ailleurs participer au département d'Etat américain à la première session du dialogue de haut niveau entre les Etats-Unis et l'UE sur la Russie, en plein conflit en Ukraine, a-t-on indiqué auprès de la représentation européenne à Washington.

Sa visite intervient après ses rencontres dimanche à Téhéran avec des responsables iraniens afin de tenter de boucler les longues et complexes négociations pour sauver l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell avait e stimé durant le week-end que la conclusion d'un compromis était une "affaire de jours".

Les négociations indirectes entre les deux pays, en cours à Vienne depuis près d'un an, ont permis de lever l'essentiel des obstacles mais butent toujours sur une ou de questions épineuses. Parmi elles, le sort des Gardiens de la révolution, armée idéologique de l'Iran, inscrits par Donald Trump sur la liste noire américaine des "organisations terroristes étrangères": Téhéran exige qu'ils en soient retirés mais Washington fait de la résistance.

Dimanche, l'émissaire américain Rob Malley a déclaré que les Gardiens resteraient "sanctionnés par la loi américaine" et que la "perception" qu'en ont les Etats-Unis resterait "inchangée".

Selon plusieurs experts, cette déclaration ne signifie pas que les Américains refusent de les retirer de leur liste noire, car les dirigeants des Gardiens de la révolution resteraient de toute manière sous le coup d'autres sanctions.