Sécheresse : La Corne de l'Afrique en proie à la pire sécheresse depuis des décennies

Publié par DK NEWS le 09-04-2022, 15h43 | 7

La Corne de l'Afrique est en proie à la pire sécheresse depuis des décennies et 15 millions de personnes sont gravement touchées, a mis en garde vendredi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Selon l'agence onusienne basée à Genève, les impacts sans précédent de plusieurs saisons des pluies ratées menacent de créer une crise humanitaire dans une région déjà touchée par une série de chocs, notamment les conflits et l'insécurité, les conditions météorologiques extrêmes, le changement climatique, les criquets pèlerins et les impacts socio-économiques négatifs de la pandémie de COVID-19. Le risque de famine et de malnutrition est élevé car la situation de la sécurité alimentaire se détériore rapidement, a souligné l'OIM dans un communiqué. Les pâturages et les points d'eau s'assèchent dans toute la région.

Les communautés pastorales et rurales dont la subsistance dépend des ressources naturelles assistent à la mort de leur bétail et à la perte de leurs moyens de subsistance, a noté l'OIM, précisant que des milliers d'hectares de cultures ont été détruits et, rien qu'au Kenya, 1,4 million de têtes de bétail sont mortes au cours de "la dernière partie de l'année dernière".

Des dizaines de milliers de familles sont contraintes de quitter leur foyer à la recherche de nourriture, d'eau et de pâturages, ce qui accroît la pression sur des ressources naturelles déjà limitées.

En Somalie, qui connaît la pire pénurie d'eau en 40 ans dans certaines régions, le gouvernement a déclaré l'état d'urgence en novembre 2021.

Selon l'OIM, les conditions de sécheresse pourraient déplacer de manière imminente plus d'un million de personnes dans le pays.

Par ailleurs, dans le sud et le sud-est de l'Ethiopie, la sécheresse a érodé les moyens de subsistance d'au moins 4 millions de personnes de communautés pastorales et agro-pastorales, a ajouté l'OIM.

Les besoins dépassent les capacités en raison de ressources limitées, et un financement supplémentaire est nécessaire de toute urgence pour sauver des vies et des moyens de subsistance, atténuer de nouveaux déplacements et éviter de plus grands besoins à l'avenir, toujours selon l'agence onusienne.