Ramadhan : Le manque de sommeil durant le Ramadhan peut entraîner de graves troubles de la santé

Publié par DK NEWS le 17-04-2022, 16h00 | 10

La spécialiste du sommeil à l'Etablissement hospitalier public (EHP) de Birtraria (Alger) Dr Hafida Latafi recommande vivement de faire ses heures de sommeil notamment durant le mois sacré du Ramadhan pour "préserver l'équilibre physique et moral".

Les habitudes changent généralement durant le Ramadhan vu que les personnes ne font que 3 à 4 heures de sommeil, ce qui peut modifier l'horloge biologique et entrainer des troubles de santé, dont certains sont apparents et se manifestent dans les comportements individuels aussi bien dans la rue, au travail ou pendant la conduite et d'autres sont internes et entrainent un changement hormonal, une sécrétion d'insuline voire un impact sur la mémoire.

La spécialiste a insisté sur l'importance de bien gérer son sommeil durant le Ramadhan pour préserver l'équilibre physique et moral et éviter d'éventuels troubles et maladies, préconisant de faire une sieste dans la journée pour un regain d'énergie.

Les enfants scolarisés sont perturbés durant le mois sacré qui coïncide avec le dernier trimestre.

Le manque de sommeil peut entraîner des t roubles de l'attention et de la concentration chez les élèves, a-t-elle indiqué.

Si il perdure, le manque de sommeil chez les écoliers peut être un facteur d'échec scolaire, selon la spécialiste qui insiste sur le respect des heures de sommeil devant varier entre 6 et 7 heures par jour, tel que recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Des citoyens approchés par l'APS disent souffrir du manque de sommeil durant ce mois sacré car ils se couchent à une heure tardive et doivent se lever tôt pour vaquer à leurs occupations.

Pour Mohamed, 43 ans, le Ramadhan est synonyme de soirées tardives, il se couche très tard et a du mal à se réveiller tôt le matin pour accompagner ses enfants à l'école.

Fatima Zahra, la cinquantaine, dit souffrir d'un déficit de sommeil durant ce mois sacré.

Elle dort très tard, en raison des nombreuses tâches quotidiennes qu'elle doit accomplir et des longues heures passées en cuisine pour préparer les repas de l'Iftar et du Shour.

Karima, fonctionnaire dans un établissement public, affirme souffrir d'un manque de concentration au travail en raison du manque de sommeil en ce mois de jeûne où elle passe la soirée à regarder les programmes télévisés.