Afrique du Sud : Les autorités entament l'évaluation des dégâts des inondations

Publié par DK NEWS le 19-04-2022, 14h54 | 6

Les lourds dégâts causés par les inondations qui ont frappé l'Afrique du Sud, faisant au moins 443 morts, étaient en cours d'évaluation mardi, l'état de catastrophe nationale ayant été déclaré une semaine après le début des intempéries sur la côte est.

Une batterie de ministres sont attendus dans la journée à Durban, épicentre de la catastrophe, pour inspecter écoles, hôpitaux et infrastructures sévèrement endommagés.

La veille, le président Cyril Ramaphosa a évoqué un "désastre humanitaire qui nécessite une intervention massive et urgente" et déclaré l'état de catastrophe national qui doit permettre le déblocage de ressources exceptionnelles.

Les pluies diluviennes et les glissements de terrain ont laissé un paysage dévasté autour de la ville portuaire du KwaZulu-Natal (KZN): routes défoncées, ponts effondrés, canalisations éventrées.

Des habitants sont privés d'eau potable depuis huit jours, près de 80% du réseau est hors service, selon les autorités locales. Des camions-citernes tentent d'acheminer des réserves auprès des populations mais certaines zone s restent inaccessibles.

Les autorités ont déclaré avoir rétabli l'électricité quasiment partout mais le pays est en proie à de nouvelles coupures de délestage imposées par l'entreprise publique Eskom dont les infrastructures vieillissantes sont incapables de répondre aux besoins du pays.

Le port de Durban, un des principaux terminaux maritimes d'Afrique et clef de voûte de l'activité économique dans le pays, a été gravement touché.

Les autorités s'attendent à des centaines de millions d'euros de dommages.

Une première estimation pour la réparation des seules infrastructures routières se monte à près de 354 millions d'euros (5,6 milliards de rands).

Le gouvernement avait déjà annoncé la semaine dernière le déblocage d'un fonds d'urgence de 63 millions d'euros (un milliard de rands) pour la région qui a déjà connu des destructions massives en juillet lors d'une vague inédite d'émeutes et de pillages.