
La Cour suprême du Brésil a décidé de classer une enquête contre le président Jair Bolsonaro pour tergiversations présumées dans les négociations d'acquisition d'un vaccin indien contre le covid-19.
La juge Rosa Weber a ainsi répondu à une demande du bureau du procureur général, qui a déclaré n'avoir trouvé aucune preuve contre Bolsonaro, qui avait été accusé par une commission sénatoriale d'enquête sur la gestion de la pandémie par le gouvernement.
Le parquet s'est appuyé sur un rapport de la police fédérale, qui a exclu de porter plainte contre le leader de la droite dans cette affaire. L’affaire concerne une négociation avec des représentants locaux du laboratoire indien Bharat Biotech pour l'éventuel achat du vaccin Covaxin.
La commission parlementaire a conclu que Bolsonaro avait été informé par un député de prétendues irrégularités dans ces négociations et n'en avait pas alerté les autorités policières.
La police a reconnu qu'il y avait des "indications" que le président a été informé, mais ils ont établi que, selon les lois, il n'avait aucune obligation de signaler le cas. Le s négociations étaient en cours lorsque les prétendues irrégularités ont été dénoncées par la commission sénatoriale, mais une fois révélées, le gouvernement a annulé les négociations.
La commission a présenté neuf accusations contre le président et les membres de son gouvernement pour la gestion de la crise sanitaire qui, à ce jour, a fait plus de 662.000 morts et 30 millions de cas au Brésil. Bolsonaro briguera un nouveau mandat lors des présidentielles d'octobre prochain, son principal rival étant l'ancien président Lula Da Silva (gauche).