Polyarthrite rhumatoïde : Allaiter réduit le risque chez la mère

Publié par DK NEWS le 26-04-2022, 14h43 | 110

Les femmes qui allaitent leur enfant diminuent de moitié le risque de développer la polyarthrite rhumatoïde par rapport aux femmes qui choisissent de ne pas allaiter.  

Une nouvelle étude publiée dans la revue spécialisée Rheumatology apporte une nouvelle raison de donner le sein à bébé : l'allaitement éloignerait le risque de développer la polyarthrite rhumatoïde, un rhumatisme inflammatoire chronique.

La polyarthrite rhumatoïde est définie par l'Inserm comme «une maladie des articulations qui se manifeste par une inflammation persistante». Elle est due à un dérèglement du système immunitaire et apparaît le plus souvent entre 40 et 60 ans chez la femme.

Elle survient quand les articulations douloureuses gonflent et se déforment, en particulier au niveau des mains, des poignets et des genoux.

Les chercheurs issus d'universités internationales (l'University Hospitals à Birmingham, l'université de Guangzhou en Chine et l'université de Hong Kong) ont étudié plus de 7 000 femmes chinoises âgées de plus de 50 ans. Une femme sur 10 souffrait de polyarthrite. Il est apparu que celles qui avaient allaité leurs enfants étaient deux fois moins concernées par cette maladie des articulations. Plus la durée de l'allaitement était longue, plus le risque de développer ce rhumatisme diminuait. «C'est la première étude qui démontre un lien entre l'allaitement maternel et une réduction du risque de polyarthrite rhumatoïde dans la population chinoise, population où l'allaitement est plus répandu que dans les pays occidentaux», expliquent les chercheurs.

La polyarthrite rhumatoïde est le rhumatisme inflammatoire le plus courant. En France on estime que 200 000 personnes seraient touchées. De nombreuses études ont vanté les mérites de l'allaitement sur la santé du bébé et de la maman. Alors qu'il prévient notamment le risque d'allergies ou encore les infections respiratoires chez le bébé, il réduirait le risque de cancer du sein, de cancer des ovaires et lutterait contre l'hypertension chez la mère.