Tissemsilt : Saison estivale a l’ouarsenis Les enfants se plaignent d'un manque des moyens de loisirs et de détentes

Publié par Abed Meghit le 06-08-2014, 16h31 | 36

Après une année de labeur, l’été est l'occasion pour nombre d’Algériens de prendre un moment pour se reposer et se détendre. Mais ils butent sur une question: comment se payer des vacances? Se reposer convenablement en déboursant une bonne somme d’argent ou rester chez soi en gardant son budget familial? C’est la question qui préoccupe la plupart des familles Algériennes.

En effet, le luxe de passer des vacances en famille dans un complexe touristique, hôtel, camping ou bungalow, ou bien dans une colonie de vacances pour leurs enfants  n’est pas permis aux bourses moyennes. «Les pauvres n’ont pas droit aux vacances dans notre pays», indique B. Chems Eddine, universitaire et animateur des centres de vacances. 

Il ajoute: «Les vacances c’est pour les riches ». Ce n'est pas toute la ville qui ira en vacances d'été. Quant aux jeunes de l’Ouarsenis, ces derniers s'ennuient à ne rien faire, certains passent une partie de leur temps dans les marchés et les cafés. Ils traînent leur ennui sans savoir quoi faire toute la journée. 
La ville de Tissemsilt, en été, est d'une insipidité qui assomme. Hormis les cafés, il n'y a rien à faire. Dans le domaine de la culture, une grande vacuité règne. Même les plus proposés sont indigestes. 

Le seul divertissement qui reste est le football auquel s'adonnent les jeunes l'après-midi aux environs de 18 heures, au niveau des cités qui ont la chance d'avoir un terrain. Quant à la gente féminine, elle ne fait que prendre son ennui en patience. En été Tissemsilt  suffoque. 

Les artères et les rues passantes se vident dès Midi. Il ne reste que quelques retardataires et des personnes venues des communes des environs de la ville. La rue devient une chaudière à vapeur. 
Une véritable géhenne. Pour longer une rue, le passant est obligé de faire plusieurs haltes. A chaque café, on s'arrête pour se rafraîchir, étancher sa soif.

Le ventre rempli d'eau et le gosier ayant soif, le citoyen baigne dans sa sueur. Tissemsilt se déshydrate. Elle transpire à grosses gouttes. Tout le monde se calfeutre chez soi. A l'intérieur, les foyers se transforment en véritables étuves. A l'extérieur, le soleil pointe son chalumeau rouge de fureur sur la ville qui se contorsionne de douleur. Tissemsilt est livrée au supplice jusqu'à la tombée de la nuit.