La Bibliothèque nationale organise une conférence à l'occasion du 66e anniversaire de la grève des étudiants

Publié par Dknews le 21-05-2022, 17h41 | 6

L'Association "Mains Blanches" de la wilaya d'Alger a organisé, jeudi à la Bibliothèque nationale, une conférence à l'occasion de la célébration de la Journée de l'Etudiant marquant le 66e anniversaire de la grève des étudiants algériens.

Placée sous le thème "Nous sommes les bâtisseurs de notre gloire", la rencontre a connu la participation d'universitaires, de représentants de la Wilaya d'Alger et de moudjahidine, avec au programme plusieurs interventions consacrées à cet évènement historique.

Dans son intervention, l'écrivain et journaliste Mohamed Bouazzara est revenu sur la situation de l'Algérie au début de la révolution et les tentatives des autorités coloniales de l'étouffer, rappelant les conditions déplorables dans lesquelles vivaient les Algériens sous le joug colonial qui cherchait, vainement, à effacer l'identité nationale, tout en procédant au pillage des richesses et à l'aliénation des enfants de la patrie.

Une élite a réussi en dépit de tout à poursuivre des études et avait décidé, dès 1919, à créer des associations, à l'instar de l'Association des étudiants musulmans d'Afrique du Nord, citera-t-il à titre d'exemple, considérant que les massacres du 8 mai 1945 avaient contribué à la conscientisation des étudiants qui ont fini par adhérer complètement à l'idée de  l'indépendance et à l'arracher par tous les moyens.

L'intervenant a évoqué toutes formes de crime et de torture subies par les étudiants qui ont choisi de quitter les bancs des lycées et des universités pour adhérer aux rangs de la Révolution.

De son côté, le moudjahid Mohamed Seghir Belaalam, qui a abandonné ses études pour rallier les rangs de l'Armée de libération nationale (ALN), a rappelé que de nombreux étudiants, tant en Algérie qu'à l'étranger, avaient répondu à l'appel et rejoint l'ALN, preuve du soutien total du peuple algérien à cette dernière et sa détermination à recouvrer l'indépendance et la souveraineté nationales.

Un documentaire sur la grève des étudiants a été projeté à cette occasion.

Au terme de la rencontre, les responsables de l'association ont honoré l'érudit et moudjahid Tahar Ait Aldjet qui n'a pas pu assister à cet hommage, en raison de son âge avancé et de sa maladie.

Salah Seddik, Mohamed Seghir Belaalam et Meriem Harem, trois moudjahidine qui ont renoncé à leurs études, en mai 1956, pour rejoindre la Révolution ont également été honorés.