Tabagisme Bejaia : une soixantaine de malades tabagiques traités chaque année à l’hôpital d’Amizour

Publié par DK NEWS le 01-06-2022, 16h23 | 8

Quelque 50 à 70 malades tabagiques sont traités chaque année au service d’oncologie de l’hôpital d’Amizour, à 25 km au sud de Bejaia, dont 70 % ne s’en remettent pas, a-t-on appris mardi des responsables de cet établissement unique dans la wilaya.

"50 nouveaux cas ont été enregistrés en 2021", a-t-on précisé à l'occasion de la journée mondiale sans tabac (31 mai), en soulignant que la plupart de ces patients ont développé un cancer soit du poumon du fait de leur addiction à la cigarette, soit des voies aérodigestives (bouche, larynx, pharynx et œsophage), ou de la vessie.

Il est également indiqué que "beaucoup de fumeurs passifs, notamment des femmes au foyer", figurent dans ce lot. Le tabac, assure-t-on, est aussi impliqué, dans l’apparition et le développement des cancers du foie, du pancréas, de l’estomac.  Il est vecteur de 17 localisations de cancers, a-t-on ajouté.  La même source a expliqué qu'"en fait, ce n’est pas l’addiction à la nicotine qui est en cause, mais plutôt la fumée du tabac qui contient des substances hautement cancérigènes dont le benzène, le goudron et l’arsenic".

"Il y a 7.000 substances chimiques dans la fumée ou dans les autres produits tabagiques, à l’instar de la chique, la +Chicha+, ou le tabac à rouler.

Autant de produits à risque qu’il vaut mieux éviter pour se prémunir contre les dangers sur la santé", précise-t-on.

Le service d’oncologie d’Amizour est un service phare dans le secteur sanitaire de la wilaya de Bejaia.

Il ambitionne de devenir un centre anti-cancer digne de ce nom étant adossé à un projet déjà inscrit, mais qui tarde à voir le jour.

Inscrit en 2008, malgré son attribution à l’entreprise publique Cosider, il fait face à d’inextricables contraintes, liées autant à son financement qu’a celui de l’occupation de l’assiette qui lui est dédiée, sujette à un fort contentieux.