République démocratique du Congo : Ouverture du procès du conseiller à la sécurité de Tshisekedi

Publié par DK NEWS le 04-06-2022, 15h21 | 57

Le procès de l'ancien conseiller spécial du président Félix Tshisekedi chargé de la sécurité, François Beya, accusé d'avoir comploté contre le chef de l'Etat, s'est ouvert vendredi devant la Haute cour militaire de la République démocratique du Congo, ont rapporté des médias.

Avec six coaccusés, dont des officiers de l'armée et de la police, François Beya est poursuivi pour avoir, de 2020 à février 2022, "formé un complot contre la vie ou contre la personne du chef de l'Etat", selon la cour.

Cette première audience a notamment permis à la cour d'"identifier les prévenus et de prendre acte de la présence des avocats", a indiqué l'avocat de Beya, Me Raphaël Nyabirungu Mwene Songa.

La prochaine audience est prévue pour le vendredi 10 juin.

En plus de François Beya, les autres personnes citées dans ce "complot" sont le brigadier Tonton Twadi Sekele (en fuite), le colonel Tite Cikapa, la commissaire supérieure principale Lily Tambwe Mauwa, le lieutenant-colonel Pierre Kalenga Kalenga et deux civils dont un ne s'est pas présenté vendredi à l'audience.

François Beya a été arrêté le 5 février par l'Agence natio nale de renseignement (ANR), qui l'a détenu au secret avant de le transférer deux mois plus tard à Makala, la grande prison de Kinshasa.

Le 8 février, la présidence congolaise affirmait que les enquêteurs avaient à son encontre des "indices sérieux attestant d'agissements contre la sécurité nationale".

Un collectif défendant la cause de M. Beya a affirmé mercredi que ce dernier "paie pour son enquête sur un conflit minier impliquant un conseiller privé du chef de l'Etat, Fortunat Biselele et l'ancien président de la commission électorale, Corneille Nangaa".

Chef de la Direction générale de migration (DGM) sous le régime de l'ex-président Joseph Kabila (2001-2019), M.

Beya est devenu en 2019 le "Monsieur sécurité" du président Tshisekedi.

Il était resté à ce poste en dépit de la rupture fin 2020 entre M.

Tshisekedi et son prédécesseur, après deux ans d'une cogestion conflictuelle du pays.