Le cassis, un super anti-inflammatoire

Publié par DK NEWS le 04-06-2022, 16h23 | 145

Délicatement acidulé, star des apéritifs, le cassis est une plante médicinale à part entière. On s’en sert pour calmer la douleur et l’inflammation.  

Le cassis protège l’arthrose et la goutte

Remis au goût du jour par le chanoine Kir, le cassis est béni par les rhumatisants et les goutteux. Grâce au cassis (Ribes nigrum L.), les feux de l’inflammation s’apaisent… et la douleur avec. Ses feuilles et ses bourgeons jouent sur deux tableaux : ils limitent l’oxydation des tissus tout en agissant sur certaines hormones. Ses baies, riches en tanins et en vitamine C, sont des remèdes très intéressants contre les diarrhées, les allergies saisonnières, les problèmes de circulation et le syndrome grippal. Le tout sans effets secondaires.

Les bourgeons et les feuilles du cassis contiennent des polyphénols (antioxydants), notamment des flavonoïdes connus pour leurs propriétés anti-inflammatoires. Ils régulent aussi la production de cortisol, une hormone qui diminue l’inflammation. Les bourgeons, qui réunissent toutes les vertus de la plante, s’achètent sous forme de macérâts glycérinés dont le dosage dépend de la marque.

Le cassis protège les petits vaisseaux

Les feuilles et les baies améliorent la microcirculation grâce à leur teneur en flavonoïdes. «Ces derniers renforcent les parois des capillaires». Testés sur la fatigue oculaire, ils ont donné des résultats intéressants.

Par ailleurs, les anthocyanes, pigments noirs des baies, aident à réduire la perméabilité des vaisseaux, donc les œdèmes.

Le cassis apaise les irritations

Riche en anthocyanes, tanins (pigments) et flavonoïdes, le jus de cassis est une boisson aux vertus astringentes (qui resserre les tissus) et antibactériennes. Il est donc adapté au traitement des muqueuses digestives irritées. Il ­diminue les diarrhées dues aux antibiotiques prescrits en cas de gastrite (inflammation de l’estomac). Il est utile également en cas de rhume ou de grippe. «Si les baies aident l’organisme à éliminer les bactéries ou les virus, elles limitent aussi leur multiplication». Quant à l’eau florale, elle s’applique sur la peau pour apaiser les allergies et les irritations. De plus, elle contient des salicylés (aspirine) qui calment la douleur.

Le cassis prévient les allergies saisonnières

Nos grands-mères l’utilisaient déjà à cet effet, même s’il n’agit pas directement sur l’histamine (substance responsable des réactions allergiques). «C’est à son action sur les glandes surrénales que le cassis doit sa réputation. En pratique, il n’empêche pas la production d’histamine, mais il bloque sa libération.» Autre atout : ses baies sont riches en manganèse, un oligo-élément qui renforce les muqueuses respiratoires et diminue ainsi leur sensibilité aux allergènes.

Le cassis renforce nos défenses naturelles

Les bourgeons augmentent le tonus du système nerveux sympathique, qui nous aide à affronter le stress. Un traitement indiqué en cas de fatigue ou de déprime. «Le cassis renforce aussi les défenses immunitaires. En effet, ses feuilles stimulent l’activité des macrophages, cellules assurant le nettoyage de l’organisme

Le cassis en pratique

Où pousse-t-il ? Amateur des terrains humides et acides, le cassis ne pousse pas partout à l’état sauvage. Pour le cultiver, il est possible d’adapter le terrain en le recouvrant d’aiguilles de pin.

 Comment le récolter ? Fruits ou feuilles, il faut choisir : difficile de cueillir les deux ! Si on coupe ses feuilles au mois de mai, on risque d’obtenir moins de fruits le moment venu, fin juin et début juillet.

Sous quelle forme l’utiliser ? Surtout en feuilles (un classique en herboristerie) et en bourgeons. L’huile de pépins de cassis est un produit plus rare et cher. L’eau florale est vendue par les petits producteurs. L’huile essentielle est rarement utilisée…

Le cassis intéresse les chercheurs : Une étude «in vitro» a montré que l’extrait de feuilles était efficace sur les virus 1 et 2 de l’herpès (labial et génital). «Le cassis s’opposerait à la fixation du virus sur les cellules et limiterait ainsi sa multiplication», explique Franck Dubus. Une piste intéressante à explorer pour la varicelle et le zona.

Quelles sont les précautions d’emploi ? Le cassis est déconseillé en cas de constipation, car ses effets astringents «crispent» la muqueuse du tube digestif.