Les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), réunis samedi à Accra, ont renvoyé à un nouveau sommet le 3 juillet toute décision concernant le Mali, le Burkina Faso et la Guinée, en proie à des changements anticonstitutionnels de gouvernement, a indiqué dimanche un communiqué de la Cédéao.
Concernant le Burkina Faso et la Guinée, la Cédéao "exige" de nouveau des autorités militaires un calendrier "acceptable" de transition, c'est-à-dire de retour des civils à la tête de leur pays.
Quant au Mali, et à l'approche du sommet de samedi, la poursuite du dialogue entre la Cédéao et les autorités militaires de transition avait suscité un certain espoir dans la levée des sévères sanctions commerciales et financières infligées le 9 janvier contre ce pays.
Mais la Cédéao a finalement décidé "de maintenir les sanctions imposées" et de "continuer le dialogue afin de parvenir à un accord permettant une levée graduelle des sanctions à mesure que les étapes de la transition seront franchies", selon le communiqué.
A la veille de ce sommet, la Cédéao avait ann oncé dans un communiqué que "les chefs d’Etat feront le point de la situation dans ces Etats membres et engageront des discussions à ce sujet", surtout concernant la durée de la transition qui fait débat dans les pays concernés.
Au Mali, les autorités militaires de transition se donnent 24 mois avant d’organiser des élections et rendre le pouvoir aux civils.
En Guinée, la durée de la transition est fixée à 36 mois, contre trois ans au Burkina Faso.