Les «Sablettes» de Hussein Dey (Alger), une plage avec beaucoup de carences

Publié par Dknews le 07-08-2014, 17h19 | 178

Le «Piquet blanc» de la promenade des Sablettes (Hussein Dey) pourra être une plage-modèle au niveau de la wilaya d'Alger pour peu que les autorités remédient immédiatement à quelques carences, ont constaté des élus de la wilaya lors d'une tournée d'inspection.

Inaugurée lors de  l'ouverture officielle de la saison estivale en juin dernier, la plage le «Piquet blanc», longue de 200 m environ, a toutes les caractéristiques pour postuler au statut de «plage-modèle», n'était quelques carences en matière d'équipement et d'accessibilité, a estimé une délégation de l'Assemblée populaire de wilaya d'Alger (APW) lors d'une visite d'inspection.

En matière d'accessibilité, des estivants se sont plaints auprès de cette délégation, conduite par le président de la commission Tourisme de l'APW, Madjid Lamdani, de l'absence d'accès du côté Est.

Le «Piquet blanc», une des 72 plages ouvertes à la baignade cette année à Alger, dispose en effet de deux passages (des escaliers en dur), tous les deux aménagés à son extrême ouest alors que la majorité des visiteurs venaient du côté est, là où il y a les parkings, a constaté l'APS.

«Les jeunes, malgré le risque, peuvent rejoindre la plage en enjambant les rochets qui la séparent de la promenade. Mais les femmes et les personnes âgées sont obligées de faire tout un détour», a indiqué une dame accompagnée de ses deux filles.

Les vacanciers, les agents de sécurité et de la protection civile soulèvent également l'absence de toilettes publiques à proximité de la plage et les inconvénients de cette carence.

Faute de mieux, les deux vestiaires installés sur place lors de l'ouverture officielle de cette plage, ont été transformés en toilettes, obligeant des agents à arracher les portes pour éviter plus de dégradations, a-t-on relevé.

Avant de quitter les lieux, la délégation a assisté au spectacle d'un jeune homme qui tentait de placer à la force de ses bras une des portes des vestiaires pour permettre à une femme de se changer. 

«Nous souhaitons vivement que cette plage soit préservée. Elle peut devenir la plage-modèle de toute la wilaya d'Alger à condition de remédier rapidement à l'absence des toilettes (et de vestiaires)», a indiqué M. Lamdani.

La wilaya d'Alger n'a d'autres choix que de bien gérer la plage le «Piquet blanc» et de la préserver contre toute dégradation, d'autant que la promenade des Sablettes, en cours d'aménagement entre l'embouchure de Oued El Harrach et l'usine de dessalement d'eau de mer du Hamma, est appelée à devenir le principal pole d'attraction de la ville, selon le plan stratégique de développement de la capitale (2009-2029), ont rappelé des élus.

Par ailleurs, le point noir des plages et criques de quartiers de la côte ouest d'Alger, dont le manque d'hygiène et de sécurité, ont été relevés par les membres de la délégation de l'APW d'Alger à «Miramar», «Poisson-Bar» et Ali La Pointe (Ex-Franco) dans la commune de Raïs Hamidou, «La Poudrière» de la commune de Bologhine et la plage d'El Kettani, dans la commune de Bab El Oued.

Les élus ont vivement déploré l'état des lieux au port de Raïs Hamidou, un chantier qui connaît depuis quelques années des travaux de confortement des ouvrage de protection et d'aménagement, mais qui demeure ouvert aussi bien au riverains pour la baignade que pour les petits bateaux de pêche et de plaisance.

Malgré la proposition de fermeture formulée par l'agence pour la protection et la promotion du littoral algérois (APPL), la wilaya a décidé d'ouvrir aux estivants la partie ouest du chantier et d'interdire l'accès à la partie est qu'elle a réservée aux chalutiers, a-t-on appris auprès de l'APPL.

Sur place, surprise: la plan de la wilaya d'Alger pour la plage de «l'Ex-Franco» n'a pas été exécuté. Les vacanciers notamment des enfants se baignaient au milieu d'une nuée de petits métiers en constant mouvement et malgré une plaque indiquant «Accès interdit».

Le chantier de rénovation du port a été quant à lui transformé en parking payant à 50 DA la place. «Il faut mettre de l'ordre rapidement dans l'exploitation de ce port. Si la wilaya a opté pour son ouverture partielle à la baignade, elle doit s'assurer que son plan est exécuté à la lettre. Ce que nous avons vu n'a rien à voir avec la gestion d'une plage», a réagi M. Lamdani.

Enfin, le constat général des plages du littoral ouest d'Alger est le manque d'hygiène flagrant, et la mauvaise qualité bactériologique des eaux de baignade, en raison du déversement anarchique des eaux usées en mer.