Le ministre vietnamien de la Santé et le maire de Hanoï, accusés d'être impliqués dans un scandale de corruption pour avoir permis la vente aux hôpitaux de tests anti-coronavirus à des prix plus élevés, ont été arrêtés mardi par la police, a annoncé le ministère de la Sécurité publique.
Les deux hommes avaient déjà été exclus lundi du Parti communiste.
Un mandat d'arrêt a été émis mardi à l'encontre du ministre de la Santé Ngoc Anh, accusé d'avoir "violé les règles de gestion et d'utilisation des biens de l'Etat, causant des pertes et du gaspillage" lorsqu'il était ministre des sciences et technologies, selon un communiqué du ministère de la Sécurité publique.
Un mandat d'arrêt a également été émis à l'encontre du maire de Hanoï Nguyen Thanh Long, accusé d'abus de pouvoir.
Le ministère de la Sécurité publique a appliqué "les ordres et décisions conformément à la loi", selon le communiqué.
Les deux responsables, qui ont été démis de leurs fonctions avant leur arrestation, sont impliqués dans un scandale de corruption ayant rapporté 172 millions de dollars (160 millions d'euros) à la société productrice d e tests anti-Covid Viet A Technologies.
Le groupe est accusé d'avoir versé des pots-de-vin à des fonctionnaires du secteur de la Santé afin de permettre la vente de tests aux hôpitaux et aux centres de contrôle de la pandémie à des prix bien plus élevés que ceux de la production.
Plusieurs responsables de centres de contrôle des maladies des provinces ont été arrêtés aux cours des derniers mois pour leur implication dans ce scandale. Le directeur général de Viet A, Phan Quoc Viet, fait face à des poursuites judiciaires, accusé d'avoir corrompu des fonctionnaires de la Santé pour que le groupe puisse vendre ses kits de dépistage aux hôpitaux et centres de contrôle de l'épidémie à des prix bien plus élevés.
Ces malversations ont rapporté 172 millions de dollars, dont 34 millions réinvestis dans les pots-de-vin.