Le ministre des Ressources en Eau l’a annoncé dans une interview accordée au cabinet Oxford Business Group : Une augmentation de 100% de la superficie irriguée du pays d’ici 2019

Publié par Amel B. le 07-08-2014, 18h19 | 34

L’Algérie veut développer ses infrastructures hydrauliques pour améliorer la répartition de l’eau et celle de la sécurité alimentaire et aller vers une économie agricole moins dépendante des hydrocarbures. Pour cela, le gouvernement algérien vient d’approuver une augmentation de la superficie des terres irriguées de 1 000 000 d’hectares d’ici à 2019, ce qui représente le double de la surface irriguée actuellement. 

C’est l’annonce faite par le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, lors d’une interview accordée au cabinet de recherche et de conseil, Oxford Business Group (OBG).

Ainsi, selon le ministre, «l’Algérie est entrain de développer de grandes infrastructures hydrauliques  pour faire face au défi de l’eau.  Ce qui permettra de donner plus d'importance aux régions intérieures de l'Algérie et de créer des opportunités en dehors des grandes villes côtières». 

Il relèvera , toutefois, que certaines régions du pays, qui sont riches en potentiel agricole et industriel, souffrent  d’une menace constante de sécheresse, ce qui empêche les domaines agricoles de se développer.

Dans ce sens, le gouvernement algérien veut, entre autres, résoudre le problème de l’insécurité de l’eau dans la région des Hauts-Plateaux de l’Est.

Dans ce but, un grand projet de transfert d’eau depuis la wilaya d’El-Tarf,  disposant de trois barrages a été lancé.

Un quatrième barrage sera par ailleurs construit durant la période 2015-2019. « La concrétisation de ces projets permettra d’assurer aux zones les plus touchées par la sécheresse un meilleur accès au précieux liquide », a expliqué Necib Hocine à OBG.

Le ministre a également fait part d’autres projets consacrés au dessalement, qu’il considère comme « une bonne option pas trop coûteuse étant donné que l’Algérie est riche en gaz ». La  modernisation du service public est également l’un des points abordés.

Dans ce cadre, l’Algérienne des eaux (ADE) et l'Office national d'assainissement travaillent conjointement pour améliorer le niveau de professionnalisme et le savoir-faire dans la gestion de l'eau. Ainsi, plusieurs projets sont déjà lancés avec des entreprises étrangères telles que Suez Environnement ou Eau de Marseille, dans les villes d’Oran, Alger, Constantine ou Annaba.

Il est bon de noter enfin que l’interview complète du ministre des Ressources en eau, M. Necib Hocine, paraîtra dans le chapitre dédié au secteur de l’Energie dans The Report : Algeria 2014.