"Sommet des Amériques" : Le sommet conclue ses travaux sur l'immigration

Publié par DK NEWS le 11-06-2022, 14h48 | 6

Vingt pays ont lancé vendredi un partenariat sur l'immigration en Amérique latine, sous la houlette des Etats-Unis et en conclusion d'un "Sommet des Amériques" marqué de nombreuses frictions.

"Aucun pays ne doit être laissé" seul face aux mouvements de population croissants qui voient des milliers de personnes tenter de passer la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, fuyant la misère et l'insécurité, a dit le président américain Joe Biden vendredi.

Se tenant avec les autres signataires de la "Déclaration de Los Angeles",il a affirmé que l'immigration "sûre" et "légale" bénéficiait au développement économique, mais jugé également qu'il fallait "protéger les frontières" contre les entrées illégales, avec "humanité".

Joe Biden veut poser le principe d'une "responsabilité partagée" entre Etats sur un sujet qui lui vaut des attaques constantes de la droite américaine.

La "Déclaration de Los Angeles" recouvre divers engagements ou rappels d'engagements passés, en termes d'accueil de migrants et de régulation des flux, mais n'a pas de dimension contraignante.

Le texte, diffusé par l a Maison Blanche, a été signé par l'Argentine, La Barbade, le Bélize, le Brésil, le Canada, le Chili, la Colombie, le Costa Rica,l'Equateur, le Salvador, le Guatemala, Haïti, le Honduras, la Jamaïque, le Mexique, les Etats-Unis, le Panama, le Paraguay, le Pérou et l'Uruguay.

Joe Biden a espéré vendredi que "d'autres pays verront le potentiel" de ce partenariat qu'il a qualifié d'"historique".

Dans ce cadre, les Etats-Unis vont accueillir 20.000 réfugiés venus d'Amérique latine en 2023 et 2024, soit, selon l'exécutif américain, le triple du nombre de réfugiés accueillis cette année.

La Maison Blanche a aussi annoncé vendredi une enveloppe de 314 millions de dollars d'aide humanitaire à destination surtout des migrants vénézuéliens.

Plus de six millions de Vénézuéliens ont fui leur pays, en proie à une très grave crise économique et sociale.

Ni le Venezuela, ni Cuba ni le Nicaragua n'ont été conviés par Washington,ce qui a suscité de vives critiques de certains dirigeants et le boycott pur et simple du président du Mexique, Andrés Manuel Lopez Obrador.

Le Sommet des Amériques, lancé en 1994 à Miami et qui ne s'était plus tenu aux Etats-Unis depuis, est censé célébrer une nouvelle ère dans les relations sur le continent, notamment après les accrochages ayant marqué la présidence de Donald Trump.