Vitamines et minéraux pendant la grossesse

Publié par DK NEWS le 11-06-2022, 15h20 | 55

Pour le bénéfice de la mère comme pour celui de son enfant, les vitamines et les minéraux doivent être présents en quantité suffisante dans l'alimentation pendant les périodes de grossesse et d'allaitement, en particulier le calcium et le fer. Quant aux régimes favorisant la conception d'un garçon ou d'une fille, ils ne devraient jamais être suivis sans avis médical et nutritionnel.  

Les apports en sels minéraux et en oligoéléments pendant la grossesse

Pendant la grossesse, mieux vaut veiller à avoir des apports suffisants en calcium, en fer, en magnésium et en iode.

Calcium et grossesse

Même si l’absorption et la rétention du calcium sont favorisées par les hormones de la grossesse, l’apport est souvent insuffisant. Un apport quotidien de 1 200 mg de calcium par jour pendant la grossesse assure la constitution du squelette du fœtus, limite le risque de décalcification des os de la mère, réduit les troubles de la tension artérielle et contribue à l’enrichissement du lait. Pour ces raisons, on recommande de consommer au moins quatre produits laitiers par jour et, éventuellement, une eau minérale riche en calcium.

Fer et grossesse

En France, il est fréquent qu'une future mère ait des apports insuffisants en fer avant même le début de sa grossesse. Pour cette raison, le médecin effectue systématiquement un dosage du fer dans le sang lors des premières semaines.

Des besoins en fer plus élevés pendant la grossesse

Les besoins en fer s’accroissent fortement pendant la grossesse. Un apport suffisant en fer permet d’assurer le transport de l’oxygène dans le sang de la mère et du fœtus, et permet à ce dernier de se constituer des réserves en fer. Les besoins sont particulièrement importants pendant les deuxième et troisième trimestres : ils s’élèvent à 20 mg par jour, voire 30 à 50 mg si la mère a débuté sa grossesse avec de faibles réserves de fer.

Veiller à un apport suffisant de fer pendant la grossesse

Pour prévenir ce problème, l’alimentation doit contenir des aliments riches en fer tels que la viande, dont le fer est particulièrement bien absorbé, les légumes secs ou les amandes.

Attention, le thé et les aliments riches en fibres peuvent réduire l’absorption du fer par l’intestin. Un enrichissement de l’alimentation en fer (30 mg par jour en début de grossesse) peut être envisagé par le médecin dans certains cas, chez les adolescentes qui constituent un groupe à risque de carence en fer plus élevé, chez les femmes à grossesses répétées, chez les femmes souffrant de ménorragies importantes (écoulement menstruel excessif) ou chez les femmes ayant une alimentation pauvre en fer, pour des raisons économiques par exemple.

Des vitamines indispensables lorsque l'on est enceinte

Comme les sels minéraux et les oligoéléments, les vitamines sont essentielles pour mener à bien la grossesse et l’allaitement. La richesse du lait en vitamines reflète l’état nutritionnel de la mère, et une augmentation de la consommation d’aliments riches en vitamines, comme les fruits et les légumes, est indispensable pendant l’allaitement.

Les folates (vitamine B9) pendant la grossesse

Les folates (acide folique ou vitamine B9) participent à la multiplication des cellules de notre organisme. L’embryon, dont les cellules se divisent très rapidement pendant les trois premiers mois de la grossesse, est particulièrement sensible à une carence en folates. L’apport en folates est capital dans la prévention d’une malformation du système nerveux de l’enfant, le spina bifida. Un apport suffisant permet également de limiter le risque de naissance prématurée et de faible poids du nouveau-né. On recommande un apport quotidien de 0,4 mg de folates, sous diverses formes : légumes à feuilles vertes, fruits tels que melons, fraises ou bananes, ou amandes, noix et œufs, entre autres.

Idéalement, l’apport en folates doit être optimal plusieurs semaines avant le début de la grossesse, en particulier chez les femmes de moins de vingt ans, chez celles qui fument et chez celles dont la grossesse suit immédiatement l’arrêt des contraceptifs oraux (pilule). Le médecin peut prescrire des compléments riches en folates. Cette prescription est systématique dans certains pays tels que les États-Unis et lors de la prise de certains traitements, notamment contre l’épilepsie.

La vitamine D pendant la grossesse

La vitamine D favorise la fixation du calcium sur le squelette du fœtus. Les femmes enceintes et celles qui allaitent doivent consommer suffisamment de vitamine D et s’exposer modérément au soleil. Dans certains cas, le médecin peut prescrire un traitement à base de vitamine D, soit sous forme de gouttes à prendre tous les jours, soit sous forme d’une dose unique prise au septième mois de la grossesse. Trop de vitamine D présente un risque pour le fœtus. Pour cette raison, l’Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) a affirmé qu’«il convient par prudence de déconseiller aux femmes enceintes ou désireuses de procréer la consommation de foie (quelle que soit l’espèce) ou de produits à base de foie ».

Les régimes favorisant la conception d'un garçon ou d'une fille

Certains régimes alimentaires sont censés influencer le sexe de l’enfant à naître. Ces régimes modifient la nature chimique des sécrétions du vagin et de l’utérus, favorisant ainsi soit les spermatozoïdes porteurs d’un « chromosome masculin», soit les spermatozoïdes porteurs d’un « chromosome féminin ». Ils doivent être suivis par la future mère au moins huit à dix semaines avant la fécondation. Selon les études, la probabilité d’avoir un enfant du sexe désiré passerait de 50 % (une chance sur deux) à environ 75 % (trois chances sur quatre). Un régime pauvre en calcium et riche en potassium favoriserait la conception d’un garçon, alors qu’un régime pauvre en sodium et potassium, mais riche en calcium et magnésium, favoriserait la conception d’une fille.

Ces régimes, outre le fait d’être pénibles à maintenir, peuvent déséquilibrer l’état nutritionnel de la mère qui, faute d’être certaine d’être enceinte, va les poursuivre pendant quelques semaines après la fécondation. En particulier, le régime « garçon » pauvre en calcium est loin d’être anodin. Ces régimes ne doivent jamais être menés sans un suivi médical et nutritionnel.