Le rôle de l’Algérie est de «créer une passerelle» entre le Maghreb et les pays de l’Afrique noire, a indiqué, jeudi à Tizi Ouzou, Yahya Ndoye, cadre au ministère de la Culture du Sénégal.
Intervenant lors d’une journée d’étude sur «La danse populaire comme vecteur de paix et de rapprochement des peuples : hommage à Nelson Mandela», abritée par la maison de la culture Mouloud Mammeri dans le cadre de la 9ème édition du festival culturel arabo-africain de danse folklorique, M. Ndoye a rappelé le combat que mène l’Algérie, depuis longtemps, pour renforcer les liens entre les pays du continent africain et pour l’édification d’une Afrique forte et unie qui transcende les différences.
«L’ouverture de lignes aériennes entre l’Algérie et des pays africains en est un exemple de ce combat que mène l’Algérie», a ajouté M. Ndoye qui a expliqué, en sa qualité d’ancien enseignant dans une école d’aviation, que ces lignes, qui ne sont pas commerciales, ne sont pas très rentables «mais peut être que c’est le destin de l’Algérie d’£uvrer à ce qu’il y ait cette passerelle entre le Maghreb et les pays de l’Afrique noire». M. Ndoye a estimé, à ce propos, que les sociétés civiles africaines «doivent s’organiser pour construire une Afrique de paix, de cohésion et développée, dépassant ses égoïsmes et les conflits», et pour cela, poursuit-il, «il est important d’assurer aux jeunes, un ancrage identitaire et culturel. Suivre l’exemple algérien nous permettra d’économiser notre temps et nos efforts», a-t-il conseillé.
A propos des conflits qui secouent de nombreux pays africains, l'intervenant a déclaré que beaucoup de ces pays n’ont pas arraché leur indépendance comme l’Algérie, qui a payé un lourd tribut pour recouvrer sa souveraineté. «C’est uniquement quand on acquiert son indépendance et qu’on arrache sa liberté avec les armes et le sang, qu’on peut mesurer le prix de la paix», a-t-il soutenu.