Les cavaliers algériens ont pour objectif de réaliser, aux Jeux méditerranéens-2022 d'Oran (25 juin-6 juillet), "une participation honorable", a indiqué la présidente de la Fédération équestre algérienne (FEA) Fahima Sebiane, regrettant toutefois une préparation "fortement perturbée".
"Notre objectif est de réaliser une participation honorable sans élimination, c'est-à-dire terminer nos parcours d'obstacles honorablement.
On se doit de rester réalistes, nous n'avons pas le niveau olympique, nos concurrents à Oran fréquentent le très haut niveau d'une manière permanente.
L'événement va se passer chez nous, on fera tout pour faire bonne figure, notamment dans l'épreuve individuelle", a déclaré à l'APS la première responsable du sport équestre.
Les épreuves de l'équitation se dérouleront au niveau du Centre équestre Antar-Ibn Cheddad (commune Es-senia), qui a fait peau neuve pour l'occasion.
Appelé à évoquer les préparatifs en vue de cette 19e édition des JM, Fahima Sebiane a regretté le retard accusé dans le début de préparation, dont une partie devait se dérouler à l'étranger.
"La pré paration pour les JM a été fortement perturbée.
On devait se préparer en France à partir de novembre 2021, mais faute de visas, on a dû annuler cette étape qui aurait pu permettre à nos cavaliers de se mesurer au haut niveau.
Nous nous sommes contentés d'un regroupement en Tunisie en octobre, tout en poursuivant notre programme de compétitions établi sur le plan national", a-t-elle ajouté.
L'instance fédérale a prévu un stage en France et en Belgique, mais au grand dam des responsables de la FEA, cette étape préparatoire a de nouveau été annulée.
"Notre préparation a repris en mars avec le déroulement de la Coupe d'Afrique des nations des jeunes.
Nous avons prévu d'effectuer au début du mois de mai un stage en France et en Belgique, regroupant les cavaliers résidant en Algérie et ceux à l'étranger.
Encore une fois, nous avons été contraints d'annuler ce regroupement en raison d'un problème lié au transport des chevaux.
J'ai refusé de transporter les chevaux dans des cargos de marchandises, car la traversée dure plus de 24 heures, ce qui risque de perturber les chevaux", a-t-elle expliqué.
Pour dégager l'équipe nationale appelée à représenter l'Algérie aux JM, un regroupement à Oran était au programme à partir du 1er juin, au terme duquel cinq cavaliers ont été retenus.
"J'ai dû saisir le m inistère de la Jeunesse et des Sports (MJS) pour rapatrier nos trois cavaliers résidant à l'étranger et toute leur armada, pour effectuer un regroupement à Oran avec leurs coéquipiers à partir du 1e juin, ce qui a permis au staff technique de dégager les cinq meilleurs cavaliers (4 + 1 réserviste, ndlr) qui vont représenter l'Algérie au rendez-vous méditerranéen.
Idem pour les chevaux, nous allons aussi prendre les meilleurs".
Et d'enchaîner : " Je tiens à préciser que notre pays est jeune dans l'élevage du cheval de sport, j'espère qu'on atteindra un jour le haut niveau.
Je ne désespère pas pour autant.
Ce sport nécessite beaucoup de moyens, et surtout enchaîner le maximum de compétitions pour côtoyer le niveau mondial.
En 2015 et 2016, nous avons fait des étapes de Coupe du monde, mais ce sont des épreuves qui coûtent cher".
Enfin, la patronne de la FEA n'a pas caché son ambition de créer une écurie en Europe, dans l'objectif de développer cette discipline.
"Nous avons un projet de créer une écurie en Belgique ou en France, comme c'est le cas pour plusieurs pays tels que l'Egypte et l'Arabie saoudite.
Nous attendons le retour des sponsors, car l'aspect financier reste notre éternel problème.
C'est de cette manière qu'on va développer ce sport, car cela nécessite de très gros moyens", a-t- elle conclu.
Voici par ailleurs la liste élargie des cavaliers, d'où seront puisés les cinq (4+1 réserviste) qui seront engagés aux JM : Aït Lounis Brahim, Bentabet Hacène, Mohamed Musrati, Chlef Bouabdallah, Allali Sid Ali, Amine Kedache, Abdelkader Ben Harat, Meheni Mounir, Musrati Ali.