Burkina Faso : Arrivée du médiateur ouest-africain à Ouagadougou

Publié par DK NEWS le 18-06-2022, 16h17 | 36

Le médiateur ouest-africain pour le Burkina Faso, l'ancien président nigérien Mahamadou Issoufou, est arrivé vendredi à Ouagadougou pour rencontrer les autorités militaires et poursuivre les discussions autour du délai de la transition, ont rapporté des médias.

M. Issoufou doit séjourner vendredi et samedi dans la capitale burkinabè où il rencontrera notamment le chef des autorités militaires, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, selon la présidence du Faso. Il est accompagné par le président de la Commission de la Communauté des Etats d'Afrique de l'ouest (Cédéao), Jean-Claude Kassi Brou et par le commissaire Paix et sécurité de l'organisation sous-régionale, Francis Béhanzin.

Ils auront notamment une séance de travail avec le Premier ministre burkinabè Albert Ouédraogo et le président de l'Assemblée législative de transition Aboubacar Toguyeni. Le Burkina Faso a fixé à trois ans la durée de la transition, à partir de janvier dernier, avant l'organisation d'élections. Les autorités militaires invoquent la gravité de la crise sécuritaire à laquelle le pays est confronté, avec des attaques terroristes récurrentes.

La Cédéao avait demandé fin mars au Burkina de donner un nouveau calendrier "raisonnable" de la transition d'ici le 25 avril, mais Ouagadougou a demandé un délai supplémentaire. A la demande des autorités militaires, l'organisation ouest-africaine avait dépêché fin mai une mission de trois jours pour évaluer la situation au Burkina Faso.

A l'issue d'un sommet début juin, la Cédéao avait exprimé son "inquiétude" devant les 36 mois de transition prévues, mais aussi "de graves inquiétudes devant la détérioration de la situation humanitaire". Elle avait maintenu la suspension du Burkina Faso de tous ses organes et annoncé la nomination de l'ancien président du Niger Mahamadou Issoufou comme médiateur.

Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des mouvements armés terroristes, affiliés à Al-Qaïda et au groupe terroriste autoproclamé "Etat islamique" qui ont fait plus de 2.000 morts et 1,9 million de déplacés.