La présidente de l'association de solidarité Asie-France interpellée à l'aéroport d'El-Ayoun par les forces marocaines

Publié par Dknews le 08-08-2014, 16h27 | 37

La présidente de l'association française de solidarité Asie-France, Michelle Ducaster, a été interpellée à l'aéroport d'El-Ayoun occupée par les forces d'occupation marocaines qui l'ont contraint à se rendre à la ville marocaine d'Agadir, rapporte jeudi l'Agence de presse sahraouie SPS, citant une déclaration écrite de la concernée.

«J'ai été interppelée, sans mandat judiciaire, à l'aéroport d'El-Ayoun dans la nuit de mercredi à jeudi et mise de force dans un taxi en direction de la ville marocaine d'Agadir» a déclaré la militante française des droits de l'Homme.Elle a affirmé aussi avoir été «empêchée de contacter le Consulat de France ou des défenseurs des droits de l'Homme».

Le gouvernement de la République arabe sahraouie avait lancé un appel urgent à l'ONU et aux organisations de défense des droits de l'Homme pour exiger du gouvernement marocain de mettre fin à sa politique de répression et d'isolement et lever immédiatement et sans condition, l'interdiction de visites dans les territoires sahraouis occupés, aux délégations étrangères», a indiqué jeudi l'ambassade de la RASD en Algérie.

Cet appel intervient au lendemain de l'interdiction, par la police marocaine, l'accès à la ville d'El Ayoun occupée, à la présidente de l'Association française d'amitié et de solidarité avec les peuples d'Afrique (AFASPA), Michelle Ducaster. Mondialement connue pour la défense des causes justes, Mme Ducaster qui «est venue s'enquérir sur la situation des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés, a été interpellée à l'aéroport d'El Ayoun par les autorités marocaines qui voulaient la contraindre à retourner à Paris», explique la même source.

La présidente de l'AFASPA avait souligné qu»'elle ne quittera pas l'aéroport d'El Ayoun, où elle observe un sit in, tant qu'elle n'a pas été en possession d'une explication à base juridique qui empêche sa visite au Sahara Occidental», précise le communiqué.Cet acte «inqualifiable» selon la RASD, s'ajoute à une longue liste de refus de séjours et d'expulsions de délégations d'ONG, de parlementaires et de journalistes.