La wilaya de Mostaganem commémore le 177e anniversaire des enfumades de Ouled Riah à Nekmaria

Publié par Dknews le 19-06-2022, 18h58 | 22

La wilaya de Mostaganem a commémoré samedi le 177e anniversaire des enfumades contre la tribu de Ouled Riah dans la grotte de Frachih, commune de Nekmaria, a-t-on appris de la directrice de wilaya des moudjahidine et ayants droit Dalila Benmessaoud.

Les autorités civiles et militaires locales, des membres de la famille révolutionnaire et un nombre de citoyens de cette commune, située à 80 km à l’est de Mostaganem, se sont recueillis à la mémoire des chouhada des enfumades perpétrées par l’armée coloniale française contre 1.000 personnes civiles et désarmés de la tribu de Ouled Riah entre le 18 et 20 juin 1845, a indiqué Mme Benmessaoud.

La cérémonie a été marquée par la lecture de la Fatiha du Livre saint à la mémoire des chouhada et le dépôt d'une gerbe de fleurs devant la stèle commémorative des enfumades, en plus de la visite de la grotte de Frachih où cette tribu avait trouvé refuge fuyant les forces coloniales composées de 4.000 soldats sous la direction du colonel Pellissier (1794-1864).

Les participants à la journée commémorative ont visité le musée local installé dans ce site qui conserve des objets retrouvés au cours des dernières années près de cette grotte historique et autour de l’oued qui s'étend sur plusieurs kilomètres.

La journée commémorative du génocide commis par la soldatesque coloniale, qui intervient à la veille de la célébration nationale du 60ème anniversaire de le la double fête de l'Indépendance et de la jeunesse, a vu une présence accrue de citoyens, notamment des jeunes, dont les scouts, les adhérents des maisons de jeunes et des centres culturels et les élèves scolarisés, a-t-on fait savoir.

Les montagnes de la Dahra, à l'est de Mostaganem et à l'ouest de Chlef ont été témoins de trois enfumades où des membres des tribus "Ouled Riah" et "Sbih" et d'autres dont "Beni Zeroual" et "Beni Zentis" ont été exterminés par l'armée coloniale française aux mois de juin 1844 et juin et août 1845 en signe de représailles pour leur soutien à la résistance de Cherif Boumaâaza (1845-1847), attestent des sources historiques.