Burundi Lutte contre l’impunité : des progrès mais du travail reste à faire

Publié par DK NEWS le 03-07-2022, 15h28 | 9

Les "efforts notables observés" ces derniers mois ne doivent pas faire oublier l’ampleur des chantiers de la lutte contre l’impunité au Burundi, a souligné mercredi le nouvel expert indépendant onusien lors de sa première présentation orale devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

S’il a salué les progrès dans le domaine des droits de l’homme, ceux-ci ne doivent pas "dissimuler l’ampleur du travail restant à accomplir dans le domaine de la lutte contre l’impunité", a déclaré à Genève, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme au Burundi, Fortuné Gaetan Zongo.

Les autres chantiers portent sur "le renforcement des institutions notamment le secteur de la justice, la police et l’armée, dans l’exercice des libertés publiques, de l’élargissement de l’espace démocratique à travers une participation effective et efficace de la société civile et des médias".

Il a toutefois salué les "efforts notables" observés au Burundi notamment, la réouverture vers les acteurs internationaux et sous-régionaux, le renforcement des attributions du Conseil Supérieur de la Magistrature ou la réouverture de certains médias.

Il a aussi rappelé la grâce accordée par le Président de la République du Burundi, Evariste Ndayishimiye, à environ 5.255 personnes détenues, ainsi que les récentes libérations des professionnels des médias et des organisations de la société civile.

"Ces progrès nous confortent dans la conviction que des voies de collaboration, de consensus peuvent être efficaces", a-t-il détaillé, relevant que la situation actuelle dans le domaine des droits de l’homme au Burundi n’est pas "statique, mais dynamique".

Plus largement, l’expert a affiché sa détermination à soutenir le processus de réconciliation au Burundi. Pour ce faire, il estime qu’il faut donner au Burundi "toutes les chances de réussir pour l’intérêt des burundais et des burundaises".

"Mais une réconciliation durable exige aussi , le respect des droits de l’homme", a conclu le Rapporteur spécial sur le Burundi. Pour sa part, la délégation burundaise a rappelé les "énormes avancées" dans le domaine de la bonne gouvernance, de la justice sociale, de la liberté d’expression, de la presse, de la promotion des droits socio-économiques, de l’humanitaire, des droits civils et politiques et dans le domaine de la réconciliation nationale.