Le Conseil présidentiel libyen a annoncé mardi un plan pour sortir de l'impasse politique dans laquelle se trouve le pays, après particulièrement l'échec de la réunion de Genève sur l'élaboration d'une base constitutionnelle en mesure de garantir la tenue des élections générales, rapporte l'agence de presse libyenne LANA.
"En réponse aux aspirations et demandes incessantes des Libyens au changement, le Conseil présidentiel a tenu plusieurs réunions entre ses membres, lesquelles ont abouti à un consensus sur un cadre général pour un plan d'action qui répond au blocage politique dans le pays", a indiqué le Conseil présidentiel dans un communiqué.
"Pour ce faire, le Conseil a décidé de charger Abdoullah Al-Lafi, pour mener dans les prochains jours des consultations avec les partis politiques, en vue de dégager une feuille de route consensuelle aux conteurs clairs et précis en mesure de mettre un terme à la transition et ce, à travers la tenue des élections présidentielle et législatives dans un délai précis", a ajouté la même source. Le document précise qu'entre autres points principaux de la future feuill e de route, figurent "la nécessité de préserver l'unité nationale, la consolidation de la paix et le refus de toute ingérence étrangère".
Pour rappel, le président du Conseil présidentiel, Mohamed Al-Manfi, a menacé récemment à la veille de la réunion entre les présidents du Parlement et du Haut Conseil d'Etat à Genève sur l'élaboration d'une base constitutionnelle, que dans le cas de l'échec de cette dernière, le Conseil présidentiel userait de son autorité pour trouver une solution. "Si la réunion de Genève échoue, nous jouerons notre rôle en tant que Conseil présidentiel. Nous allons user de notre autorité souveraine et ferons en sorte que cette affaire ne soit plus reportée", avait indiqué Al-Manfi en marge de sa rencontre avec des notables libyens.
Selon la Conseillère spéciale du SG de l'ONU pour la Libye, Stéphanie Williams, en dépit des efforts et de la bonne volonté affichés par les présidents des deux chambres, des désaccords persistent. "Malgré les progrès réalisés pendant les négociations cette semaine entre les chefs des chambres, un désaccord persiste sur les conditions d'éligibilité des candidats aux premières élections présidentielles", avait affirmé encore Mme Williams. L'émissaire de l'ONU a, par ailleurs, fait état "de consensus sans précédent sur un certain nombre de questions de longue date, notamment la désignation du siège et la répartition des sièges pour les deux chambres du pouvoir législatif".