
L’unité de Jijel de l’Algérienne des cuirs et dérivés, spécialisée dans le traitement des peaux bovines, a réalisé des résultats "acceptables" lors de l’opération de collecte des peaux des bêtes sacrifiées lors de la fête de l'Aïd El Adha 2022, comparativement aux années précédentes, a-t-on appris jeudi de son directeur, Mohamed Hafsaoui.
Dans une déclaration à l’APS, M. Hafsaoui a précisé que cette unité a reçu au cours des deux premiers jours de la fête de l'Aïd, près de 7.500 peaux ovines, bovines et caprines, estimant qu’en dépit de l’importance de ce chiffre, un nombre considérable de peaux était "inexploitable".
Le même cadre a ainsi précisé que 700 peaux ovines, 80 autres bovines et 50 autres caprines sont bonnes à exploiter, tandis que le reste des peaux est inexploitable, soit à cause de l’absence de salage, de l'exposition au soleil, la mise dans des sacs en plastique ou d’entailles multiples générées durant le dépiautage, a-t-il précisé, estimant que l’opération est, tout de même une "réussite", comparativement à 2018 et 2019.
Selon le même responsable, l’unité de Jijel de l’Algérienne des cuirs et dérivés, spécialisée dans le traitement des peaux bovines, œuvre à fournir la matière première aux entreprises de transformation du cuir, notamment les fabricants de chaussures, s’affirmant ainsi comme un "opérateur fondamental de cette filière industrielle nationale".
Aussi, cette unité a adhéré au cours des dernières années à l’opération de collecte des peaux des bêtes sacrifiées, initiée par le ministère de l’Industrie, mais "le manque de maîtrise par les citoyens des techniques de préservation des peaux jusqu’à leur acheminement aux tanneries a empêché d’atteindre les objectifs escomptés", a considéré M. Hafsaoui.
De son côté, Azzedine Bahbouh, directeur technique de cette unité a affirmé à l’APS que depuis son entrée en activité en 1967, cette unité spécialisée dans le traitement de peaux bovines transférées comme matière première vers les usines, assure la "fourniture d’un cuir bovin de haute qualité aux entreprises du secteur notamment aux fabricants de chaussures qui exigent un cuir répondant à des caractéristiques précises".
L’usine de Jijel traite actuellement huit (8) tonnes de cuir par jour, soit l’équivalent de 10.000 pieds carrés, selon le même cadre qui a précisé, à titre d’exemple, que la fabrication d’une paire de chaussures nécessite trois (3) pieds carrés.
Il a également relevé que le traitement du cuir passe par plusieurs étapes, depuis la réception de la peau brute jusqu’au tri des peaux, selon les catégories d’âge des animaux, nécessitant chacune un traitement chimique particulier suivi des opérations mécaniques puis la phase finale de préservation et de séchage, et enfin l’envoi du cuir traité aux autres usines spécialisées dans la coupe et la confection.
L’unité de l’Algérienne des cuirs et dérivés de Jijel emploie actuellement 140 travailleurs et œuvre à élargir ses activités, notamment dans la perspective de la relance des activités des entreprises de collecte des peaux, a-t-on indiqué.