FIV : un test pourrait améliorer les chances de réussite

Publié par DK NEWS le 27-07-2022, 14h11 | 4

Grâce à un simple test, il serait possible d'améliorer les chances de réussite d'une fécondation in vitro, selon les résultats d'une étude publiée dans la revue médicale Plos One. Pour faciliter les fécondations in vitro (FIV) et prévoir leurs résultats, les chercheurs de l'Inserm ont mis au point un test capable de prédire les chances de réussite de la fécondation in vitro à 88%. Une révolution dans le monde de la conception médicalement assistée. Elle permettrait en effet de rationaliser les tentatives.

Les chercheurs de l'Inserm du CHU de Montpellier ont découvert un marqueur biologique identifiable grâce à un simple test. Avec une FIV, les chances de réussite à chaque tentative sont de 20%. Un pourcentage faible et parfois décourageant pour les couples.

«Ce taux est très insatisfaisant. En outre, des milliers d'embryons sont éliminés chaque année sur des critères morphologiques qui ne permettent pas de connaître leur viabilité réelle. Et impossible de rechercher les anomalies chromosomiques chez les embryons en routine, comme cela se fait dans les pays anglosaxons : cette pratique est interdite par la loi française. Il fallait donc partir sur autre chose et trouver un bon marqueur pour réduire le nombre de tentatives se soldant par des échecs et dont le prix est très élevé pour la collectivité», explique le Pr Samir Hamamah, auteur de l'étude. En 2009, le Pr Samir Hamamah et son équipe se tournent vers l'ADN libre et constatent que les femmes qui ont un taux élevé d'ADN libre dans leur liquide folliculaire (liquide contenu dans le follicule ovarien) ont souvent une réserve ovarienne pauvre et des syndromes polykystiques. Elles ont moins de chance de tomber enceinte. Les chercheurs sont aussi capables de sélectionner les ovocytes les plus favorables, et de pronostiquer les chances de succès de la FIV.

«Si l'ovocyte a été exposé à un stress excessif, l'embryon court un très grand risque d'évolution pathologique dégénérative, entraînant un échec de grossesse. Nous déconseillons alors de tenter la FIV », explique le Pr Samir Hamamah.

L'objectif de ces recherches est de réussir à mettre en place un test permettant aux femmes de choisir le bon cycle à partir d'une simple prise de sang et de sélectionner les ovocytes les plus favorables au moment de la fécondation.