Tchad : Le Qatar espère une avancée début août dans les pourparlers de paix

Publié par DK NEWS le 01-08-2022, 14h41 | 29

Le Qatar espère organiser début août une rencontre ministérielle pour sceller un accord entre les autorités au Tchad et les groupes politico-militaires et progresser vers la réconciliation nationale, rapportent des négociateurs dimanche depuis Doha.

"Le Qatar voudrait conclure un accord cette semaine (entre les différentes parties) pour progresser vers la tenue d'une rencontre internationale prochainement", a indiqué un négociateur.

L'émir du Qatar Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani s'est entretenu avec le président tchadien Mahamat Idriss Deby Itno samedi et des rencontres sont prévues cette semaine entre les émissaires des deux parties, sous l'égide des Qataris qui ont entamé en mars leur rôle de médiateur.

Le président tchadien Mahamat Idriss Deby Itno est au pouvoir depuis avril 2021 après que son père, Idriss Deby Itno, a été tué au combat lors d'une offensive rebelle sur la capitale. Il a établi un calendrier de 18 mois pour des élections nationales.

Dans cette optique, des représentants de groupes politico-militaires et du gouvernement tchadien ont mené des pourparlers à Doha mais sans jamais se rencontrer directement et les discussions se sont maintes fois enlisées et ont été reportées.

Selon des diplomates à Doha, des progrès ont malgré tout été enregistrés récemment et la majorité des groupes ont signé un accord pour entamer de nouvelles discussions à N'Djamena le 20 août.

"Les négociations avec tous les groupes de l'opposition sont encore en cours, et nous continuons à travailler sur les prochaines étapes avec l'espoir de reprendre les discussions début août", a précisé un responsable gouvernemental qatari cité par l'AFP. Les négociateurs qataris cherchent à persuader le Fact, un important groupe rebelle à l'origine de l'attaque contre l'ancien président, de participer au dialogue pour augmenter les chances de succès. Le leader du Fact, Mahamat Mahdi Ali, a qualifié le document "de bon point de départ" mais ses émissaires ont réclamé davantage de concessions.