Photographie "Anthropologie visuelle de la ville de Temacine, 1920-2022", une exposition photographique de Malika Gueddimb

Publié par DK NEWS le 19-08-2022, 16h15 | 44

"Anthropologie visuelle de la ville de Temacine, 1920-2022", une exposition de photographies comparatives, de Malika Gueddim, dédiées à la mise en valeur de la ville de Temacine, a été ouverte, jeudi à Alger, offrant au regard du visiteur un panorama de cette ville millénaire qui se raconte, à travers plusieurs thématiques, entre tradition et modernité.  

Visible jusqu'à la fin du mois en cours, à la galerie Baya du Palais de la Culture, Moufdi-Zakaria, l'exposition compte une soixantaine de photographies d'art, où chaque sujet traité est rendu en deux clichés permettant de constater en un intervalle de temps choisi, son évolution ou sa détérioration. Pour garantir l'"authenticité des sujets", et ne pas "laisser la couleur influer sur le regard des visiteurs et fausser leur appréciation", les photographies sont en "noir et blanc", explique Malika Gueddim.

 La cité Tamelaht, siège de la Tidjania, symbole de la renaissance de la pensée humaine, et grand héritage civilisationnel, les ustensiles de cuisine de la femme, "El Boheïra" (la source) et son intarissable eau pure, l'Oasis et l'opération du curage du sel des sols qui a permis une meilleure fertilité des terres, la cité des mers, différents rites des hommes, les jeux d'enfants ou encore la "Melehfa", habit traditionnel, sont entre autres thématiques traitées qui mettent en valeur les différents aspects traditionnels et historiques de la ville de Temacine.

Véritable voyage initiatique, l'exposition transporte le regard et suscite la curiosité, faisant découvrir aux néophytes la magie de ce ksar de Touggourt, à travers des sujets, aussi fascinants les uns que les autres, la femme, la tradition équestre dans la région, l'architecture et les matériaux de construction d'antan, la mosquée de Temacine, et le mausolée d'El Hadj Abdellah El Meghraoui, ou encore celui d'El Hadj Ali Temacini.

Un des vestiges les plus attrayants, de par son histoire et sa valeur patrimoniale est sans doute, "le vieux Ksar", construit en l'an 782,  et qui fait l'objet d'une attention particulière de la part de l'artiste. Franchissant pour la première fois l'univers artistique des galeries d'exposition, Malika Gueddim est chercheure en Communication et en Information, spécialiste dans l'influence de l'image fixe et animée, au Centre de Recherches élémentaires et les Médiations (CREM) de l'université de Lorraine à Metz en France.