patrimoine In-Salah : l'importance culturelle et historique des manuscrits soulignée (rencontre)

Publié par DK NEWS le 19-08-2022, 16h16 | 9

L’impérative préservation des manuscrits et documents historiques comme patrimoine culturel a été soulignée lors d’une rencontre à In-Salah. Intervenant au cours de cette rencontre, organisée mercredi soir, le responsable de la "khizana" (bibliothèque traditionnelle) de manuscrits et documents historiques à In-Salah, Salah Babrahim, a insisté sur la nécessité de préserver ce patrimoine culturel "qui fait partie de l’histoire et de l'identité nationales".

Les manuscrits ont également joué "un rôle crucial dans l'essor du mouvement scientifique et intellectuel qu’a connu la région d'In Saleh dans l’antiquité", a-t-il indiqué. M. Babrahim a fait savoir aussi que la khizana appartient au "aârch" (tribu) d'Ouled Belkacem El-Azzaoui, dont des notables, oulémas, chouyoukh et imams ont contribué à la diffusion de l'islam dans plusieurs pays africains, dont le Mali, le Niger et le Sénégal notamment. Pour sa part, le chef du Comité de wilaya de la recherche scientifique et historique, Kacem Bouafia, a indiqué qu’une ancienne version manuscrite du Coran, figure parmi le riche fonds docu mentaire de la khizana d’aârch Ouled Belkacem El-Azzaoui.

Cette bibliothèque traditionnelle "comporte plus de 1.800 manuscrits dans différents domaines, parmi lesquels la chariâa (Loi islamique), la sîra Ennabaouiya (la conduite du prophète QSSSL), fikh (jurisprudence), le droit musulman des successions, le madih (récitations ou chant de louanges), la littérature arabe, la médecine, l'astronomie, en plus de quelques lettres de Oulémas de la région et de leurs homologues de Tunisie, d'Egypte et de Libye", a-t-il révélé. La khizana est considérée comme "la plus grande, en termes de nombre de manuscrits, et la plus ancienne dans toute la région du Tidikelt", a-t-il estimé.

Pour développer la recherche dans le domaine des manuscrits, plusieurs conventions ont été signées, entre la khizana et divers organismes, tels que le Centre national des manuscrits, le Laboratoire national des manuscrits africains de l’Université d'Adrar et de l'université Al-Azhar (Egypte), a souligné M. Bouafia. De plus, la khizana reçoit chaque année des étudiants et des chercheurs issus des universités nationales, ainsi que d’autres venus de pays arabes.

Le chercheur Abderrahmane Hadi d'In Saleh a examiné et répertorié, en coordination avec l’université d’Adrar, près de 222 manuscrits appartenant à cette khizana, a-t- on signalé. Cette rencontre, qui s’est déroulée en présence de nombre de spécialistes, chercheurs et personnalités intéressées par le patrimoine culturel, s'inscrit dans le cadre d'activités culturelles visant à promouvoir et valoriser le patrimoine culturel matériel de la région d’In-Salah, selon les organisateurs.