Glaucome: pourquoi devez-vous penser au dépistage

Publié par DK NEWS le 28-08-2022, 14h21 | 8

«Contre-indiqué en cas de glaucome» : cette mention apparaît souvent sur les notices de vos médicaments. Mais avez-vous déjà pensé que vous pourriez être atteinte de la maladie sans même le savoir ? Voici pourquoi il faut penser à dépister le glaucome.

Le glaucome évolue sans bruit

Le glaucome est une maladie du nerf optique liée le plus souvent à une augmentation anormale de la pression oculaire. Maladie redoutable, elle évolue silencieusement, sans douleur et vous ne présentez ni symptôme, ni perte de vision. On estime ainsi qu'une personne sur deux atteintes de glaucome reste dans l'ignorance jusqu'à ce qu'il soit trop tard : quand le champ visuel commence à diminuer, la vision perdue ne peut pas être regagnée.

 Dépister le glaucome à 45 ans

Les causes précises du glaucome n'étant pas connues, on ne sait pas encore en guérir. Mais lorsque la maladie est dépistée suffisamment tôt, l'ophtalmologiste sait comment l'empêcher de progresser et de s'aggraver. C'est pourquoi les médecins recommandent de se faire dépister dès 45 ans (40 ans si un membre de la famille est déjà atteint) pour ne pas risquer de devenir aveugle à cause d'un dépistage trop tardif, les morceaux du champ visuels perdus ne se récupérant jamais.

Le dépistage se fait au cabinet de l'ophtalmologiste : celui-ci mesure la tension oculaire pour vérifier s'il n'y a pas hypertonie, une élévation de la pression oculaire qui a pour conséquence d'écraser et dégrader le nerf optique. Il mesure également le champ de vision et vous fait un fond d'œil pour mieux voir l'état de votre nerf optique.

Glaucome: les avantages d'un dépistage précoce

Certes, il n'est pas encore possible de régénérer un nerf optique dégradé par le glaucome, mais lorsque la maladie est dépistée suffisamment tôt, elle est ralentie dans son évolution et empêchée d'atteindre un stade trop handicapant. Le traitement consiste, dans 80% des cas, à réduire la pression exercée sur le nerf optique à l'aide d'un collyre que vous instillez dans les yeux plusieurs fois par jour, à heures régulières. Si le collyre ne donne pas de résultat, l'ophtalmologiste peut avoir recours au laser ou à la chirurgie, pour «drainer» le liquide qui fait pression sur le nerf optique.

Le glaucome est, ne le cachons pas, une maladie liée à l'âge, qui évolue lentement et progressivement. Sachant que l'on perd déjà 6 000 fibres visuelles par an, mettre un coup de frein au vieillissement accéléré de nos yeux grâce à une visite préventive chez l'ophtalmo peut être considéré comme une chance à saisir !