Lutte contre la corruption : Intense activité pour la Cour d'Alger et le Pôle pénal économique et financier

Publié par le 21-10-2022, 17h53 | 19

Dans une allocution à l'occasion de l'ouverture de l'année judiciaire, M. Ghazali a affirmé que "la lutte contre la corruption est l'un des principaux axes auxquels l'Etat accorde un intérêt particulier", saluant, dans ce cadre, "le travail colossal accompli par le Pôle économique et financier, et la Cour de justice d'Alger aux niveaux national et international, à travers l'activité judiciaire intense qu'ont connue ces deux juridictions dans le cadre du traitement de ce type d'affaires et de l'exécution des jugements définitifs". Le président de la Cour de justice d'Alger a appelé, dans ce contexte, à "la poursuite des efforts" en vue du traitement de ce type d'affaires et à lutter contre la criminalité, toutes formes confondues, souligna nt que "le noble objectif escompté est de permettre à la justice algérienne de faire montre d'efficacité et de capacité en matière de prise en charge des différentes affaires et dossiers avec audace, intégrité et engagement, tout en valorisant les valeurs de la justice et en préservant l'intérêt public avec conscience et honneur".

M. Ghazali a rappelé, dans ce cadre, l'allocution du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à l'occasion de l'ouverture de l'année judiciaire, dans laquelle il a affirmé que "la Justice algérienne a toutes les raisons de se hisser à des niveaux reflétant effectivement les capacités mobilisées". Il a évoqué "la rigueur avec laquelle les tribunaux ont traité les actes criminels dont les auteurs ont cherché à semer la panique et le chaos" et "la fermeté dont fait preuve la Justice face à la diffusion de fake-news et de discours haineux", en veillant à la protection de l'économie nationale.
Il a en outre salué les efforts des magistrats spécialisés dans les crimes complexes, électroniques et organisés, ainsi que ceux liés au terrorisme. A l'occasion de l'ouverture de l'année judiciaire 2022-2023, M. Ghazali a passé en revue le bilan de l'activité de la Cour et des tribunaux sous sa juridiction, durant la période allant d'octobre 2021 et mi-octobre 2022.
Le nombre d'affaires tranchées en civil s'est élevé à 70.320, tandis que celui des affaires restantes a atteint 21.793. S'agissant des affaires pénales, il a fait état de 99.271 affaires tranchées et de 15.561 restantes, ajoutant que le nombre des affaires tranchées au niveau du tribunal correctionnel de première instance a atteint 345, et il reste encore 217 autres, en sus de 342 traitées au niveau des tribunaux criminels d'appel, dont 332 en cours. Concernant les statistiques du courrier au niveau de la Cour, 22169 courriers ont été traités avec 6647 restants. Au niveau des tribunaux, le nombre de courriers traités a atteint 241322 avec 65223 restants. De son côté, le procureur général près la Cour d'Alger, Moussa Othmane a affirmé poursuivre le travail "afin de lutter fermement contre les crimes de corruption" en vue de saisir et confisquer ces revenus à l'intérieur et à l'extérieur du pays.
La Cour d'Alger "a confisqué un nombre important de biens meubles à l'intérieur du pays, suite à la condamnation des auteurs en vertu de jugements et d'arrêts définitifs", a-t-il rappelé. Dans ce cadre, il a ajouté que "la traçabilité des fonds pillés se fait vigoureusement" à travers l'exécution de nombreuses commissions rogatoires destinées à plusieurs Etats dans le cadre de la coopération juridi que internationale, indiquant que cette démarche "trouve un écho favorable à l'international".
La justice poursuit ses efforts pour lutter contre tous les crimes ciblant la stabilité de la société, la sérénité du citoyen et  la confiance du citoyen dans les institutions de l'Etat, notamment les crimes de spéculation illicite, des bandes de quartiers, de discours de haine et des crimes des feux de foret, a-t-il dit.
Le procureur général près la Cour d'Alger a évoqué, par ailleurs, les progrès réalisés par la justice en matière d'amélioration de services au profit des justiciables, d'introduction des technologies de l'information et de la communication, en sus des programmes de formation destinés aux juges et aux fonctionnaires.