Palestine : D'anciens ministres des AE de l'UE qualifient d'"apartheid" la politique de l'entité sioniste à l'égard des Palestiniens

Publié par Dknews le 30-10-2022, 18h51 | 6

Cinq anciens ministres européens des Affaires étrangères ont accusé l'entité sioniste d'avoir mis en place une politique "à l’encontre des Palestiniens équivalent au crime d’apartheid", dans une lettre publiée par le journal français "Le Monde".

Les signataires sont Mogens Lykketoft, ancien ministre des Affaires étrangères du Danemark et président de l’Assemblée générale des Nations unies, Erkki Tuomioja, ancien ministre des Affaires étrangères de la Finlande, Ivo Vajgl, ancien ministre des Affaires étrangères de la Slovénie, Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères de la France et Sayeeda Warsi, ancienne ministre du cabinet britannique et ministre du Foreign Office pour les Nations unies, les droits de l’homme et la CPI.

Dans une tribune publiée par "Le Monde", les anciens ministres notent que "la communauté internationale a trop souvent gardé le silence et n’a pas agi face à de graves violations du droit international et à l’impunité qui s’ensuivait", déplorant "l’illégalité et l’immoralité de plus de cinq décennies d’occupat ion" de la Palestine par l'entité sioniste.

Les ex-ministres font ensuite état de violations du droit international par les "gouvernements" de l'occupation sioniste successifs "y compris le gouvernement actuel".

Ils rapportent que l'entité sioniste a transféré des centaines de milliers de colons sionistes dans les territoires occupés et qu'actuellement plus de 650.000 Sionistes vivent dans des colonies illégales en Cisjordanie, y compris dans la partie orientale d'El-Qods.

Ils notent également que ces colonies "sont établies dans des zones qui fragmentent intentionnellement la population palestinienne en enclaves déconnectées, érodant la viabilité d’un futur Etat palestinien".

Dans leur lettre, les signataires font état par ailleurs de "répression structurelle (...), restrictions de mouvement, confiscation des terres, démolitions de maisons, surveillance et violations des droits civils fondamentaux, notamment la liberté d’expression et de réunion", infligées aux Palestiniens.

Les cinq ministres décrivent également "une augmentation significative de la gravité et de la fréquence des violences commises par les colons à l’encontre des communautés palestiniennes, et cela en toute impunité", avant d'établir une liste de crimes commis par l'entité sioniste et les colons.