Nigeria : Au moins 11 morts dans des attaques terroristes

Publié par DK NEWS le 21-11-2022, 15h39 | 28

Des attaques meurtrières attribuées à des terroristes contre une base militaire et une ville du nord-est du Nigeria, près de la frontière avec le Niger, ont fait au moins 11 morts, dont neuf soldats, ont indiqué, dimanche, des sources de sécurité.

Des éléments du groupe terroriste autoproclamé Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap) arrivés dans plusieurs camions équipés de mitrailleuses ont pris d'assaut la ville de Malam Fatori dans le district d'Abadam vendredi soir et samedi matin, attaquant une base militaire et des habitants avec des armes lourdes et des explosifs, ont déclaré ces sources.

"Les terroristes de l'ISWAP ont attaqué Malam Fatori et causé d'énormes dégâts", a déclaré aux médias un officier.

Les assaillants "ont attaqué la base militaire et engagé des troupes dans un combat tandis qu'un deuxième groupe a commis une tuerie et déclenché un incendie criminel dans la ville", a déclaré cet officier sous couvert d'anonymat.

Deux sources de sécurité ont déclaré dimanche que neuf soldats et deux policiers avaient été tués dans l'attaque de la base.

"Le nombre de victimes de la ba se est de onze, dont neuf soldats et deux policiers", a déclaré un officier.

Ce bilan a été confirmé par une deuxième source de sécurité, qui a précisé : "On ne sait toujours pas combien de civils ont été tués en ville".

                Trois policiers tués par des hommes armés au sud-est du pays

Des hommes armés ont attaqué samedi un poste de contrôle de police dans le sud-est du Nigeria, tuant trois officiers, a indiqué dimanche la police.

Les assaillants ont pris d'assaut ce poste situé à Agbani dans l'Etat d'Enugu et ouvert le feu sur les policiers, a déclaré le porte-parole de la police de cet Etat, Daniel Ndukwe, dans un communiqué.

"Trois agents de police qui effectuaient des interpellations et des fouilles" ont été tués, a-t-il dit.

Il a imputé cette attaque à une quinzaine "de voyous armés soupçonnés d'être des renégats" séparatistes "qui opéraient dans des véhicules Lexus Jeep et Toyota Tundra".

Le porte-parole a ajouté que la police était sur la piste des assaillants en vue de les traduire en justice.

Aucun groupe n'a revendiqué l'attaque de samedi, un jour après qu'un ancien commissaire du gouvernement local et son frère ont été abattus dans cet Etat.

Le sud-est du Nigeria est en proie à une recrudescence des violences, imputées par les autorités au Mouvement indépendantiste pour les peuples indigènes du Biafra (Ipob).

L'Ipob, qui cherche une renaissance d'un Etat séparé pour l'ethnie igbo, a nié à plusieurs reprises toute responsabilité dans ces violences.

Les attaques ciblées ont tué plus de 100 policiers et autres membres des forces de sécurité dans la région depuis le début de l'année, d'après les décomptes des médias locaux.

Des prisons ont également été prises d'assaut conduisant à la libération de nombreux prisonniers.

Le chef de l'Ipob, Nnamdi Kanu, a été emprisonné par le gouvernement et inculpé de trahison, après avoir été arrêté à l'étranger et ramené au Nigeria.