Tlemcen : L’art de la miniature en Algérie a un avenir prometteur

Publié par DK NEWS le 22-11-2022, 16h15 | 17

L'art de la miniature en Algérie à un avenir prometteur en Algérie et peut rivaliser avec les pays ayant une longue tradition dans ce domaine, a estimé lundi le miniaturiste algérien Khalili Ahmed, présent à la 12ème édition du festival international de la miniature et de l’enluminure, qui se tient actuellement à Tlemcen.

Cet artiste, doublement primé lors des éditions 2012 et 2021 du même festival a considéré que la miniature en Algérie a acquis une place honorable dans le monde arabe et le festival de Tlemcen est l’unique du genre dans le monde arabe.

"Les artistes miniaturistes algériens sont des concurrents potentiels à leurs confrères iraniens et turcs et d’autres réputés par ces arts", a-t-il souligné.

"Omar Racim avait donné une grande illustration de la miniature algérienne ainsi que d’autres artistes et la relève existe encore" a précisé l’artiste Khalili, natif de Skikda.

Avec un parcours artistique de 30 ans et au vu des distinctions obtenues dans diverses manifestations artistiques internationales, Khalili Ahmed est à sa septième participation dans ce festival.

Cette année, il assume la responsabil ité de membre du jury du concours devant récompenser les meilleures œuvres.

Il insiste sur le facteur formation qui constitue un volet important dans le développement de ces arts en Algérie.

"Les écoles des beaux-arts assurent un excellent travail dans la formation des jeunes talents.

La création d’académies encadrées par des miniaturistes chevronnés aiderait sans aucun doute l’artiste algérien à acquérir une réputation mondiale.

Les académies constitueront un complément dans la formation spécialisée des jeunes artistes intéressés par l’enluminure et la miniature", a-t-il considéré.

Khalili Ahmed a indiqué que ce festival de Tlemcen constitue une grande opportunité pour les jeunes artistes algériens notamment les élèves des écoles des beaux-arts présents dans la capitale des Zianides d’échanger avec les miniaturistes étrangers qui ont des techniques différentes.

Les ateliers qui y sont organisés permettent en outre, d’apprendre de nouvelles techniques utilisées par les écoles indienne, iranienne et turque notamment.

Il a, par ailleurs, estimé que pour pouvoir développer ces arts en Algérie, il faudrait également doter les artistes en instruments et en matière première nécessaires pour réussir à relever le challenge de développer ces arts.

Les artistes doivent disposer de plumes, de coule urs, de teintes naturelles ainsi que l’or en feuille ou en liquide pour réussir de grandes œuvres artistiques, ont indiqué plusieurs artistes algériens rencontrés dans ce festival.

En miniature comme en enluminure, l’Algérie dispose de jeunes très talentueux à l’instar de Mustapha Djaoud, de Anfif Esma de Batna, primée plusieurs fois et de Bahri Zeyneb, et d’autres noms encore qui ambitionnent de suivre les traces de leur aîné, le défunt Omar Racim, maître de la miniature algérienne.