Mila : La contribution des investissements des biens Wakfs dans le développement national soulignée (rencontre)

Publié par DK NEWS le 23-11-2022, 14h39 | 4

Les participants aux travaux du séminaire national sur "le Wakf algérien, état des lieux et perspectives", tenu mardi à Mila, ont souligné "la nécessité d’investir dans les biens wakfs pour contribuer au développement socioéconomique du pays".

Le directeur de l’Office national des Wakfs et de la Zakat, Mohamed Bouziane, a affirmé que l’investissement dans les biens Wakfs constitue "un des affluents" du développement socioéconomique au regard des revenus qui peuvent en être tirés de sorte à alléger les charges de l’Etat.

Intervenant sur le décret portant création de l’office des Wakfs et de la Zakat durant cette rencontre initiée par la direction de wilaya des Affaires religieuses et wakfs, le même responsable a relevé que les efforts d’exploitation de ces biens se sont traduits par la révision de la loi relative aux Wakfs qui touche à sa fin et qui sera prête courant 2023, précisant que près de 30 articles y seront consacrés à l’investissement dans ces biens et aux dispositions pénales de leur protection "dans le respect des conditions fixées par le d onateur initial".

M. Bouziane, a noté que les directions de wilayas des affaires religieuses s’attèlent à transférer à l’Office les biens immobiliers Wakfs, précisant qu’à ce jour, près de 4.000 biens immobiliers wakfs ont été transférés à l’Office pour les gérer et tous les comptes des fonds de la zakat et des Wakfs ont été enregistrés au nom de l’Office à travers toutes les wilayas. Le Dr. Amina Adid du centre universitaire de Mila a mis l’accent dans sa communication sur la nécessité de réduire la centralisation dans la gestion financière des revenus tirés des biens wakfs pour mieux en tirer avantage à l’échelle locale.

 L’intervenante a ainsi proposé la création de fonds locaux des wakfs pour financer les investissements wakfs à travers les wilayas et les communes selon des normes précises et des dispositions légales qui en définissent les modalités d’exploitation au niveau local.  Elle a également proposé d’élargir la notion du wakf pour inclure l’argent liquide qui garantisse le financement de ces fonds et l’engagement de projets d’investissement nouveaux.

De son coté, Ali Belhout, de l’université de Jijel, a abordé l’atteinte aux bines wakfs et les moyens de leur protection, rappelant que cette atteinte remonte à l’occupation coloniale française qui avait annexé les biens wakfs aux bie ns publics français dans sa stratégie de contrôle du pays et de lutte contre la culture du wakf qui remonte au temps des compagnons du prophète Mohammed (QSSL).

Le même universitaire, a également évoqué les textes élaborés par le législateur algérien après l’indépendance pour récupérer, valoriser et assurer la pérennité de ces biens.