La lutte contre la violence à l’égard des femmes est la responsabilité de toute la société qui doit garantir la totalité de leurs droits, ont souligné les participants à une rencontre tenue jeudi à Laghouat à l’initiative du service activités de la cité universitaire Mohamed Goudjal, dans le cadre de la célébration de la journée internationale contre la violence à l’égard des femmes (25 novembre).
Les intervenants, des universitaires et des psychologues, ont insisté sur l'impérative lutte contre ce phénomène, dont la responsabilité incombe à tous les intervenants de la société pour protéger l’intégralité des droits de la femme à la faveur d’une approche collective pour y faire face (violence) et épargner ses retombées négatives sur la gente féminine.
Dans ce cadre, l’universitaire Mohamed Benazouzi, chercheur au Centre de recherche en sciences islamiques et civilisation de Laghouat, a mis l’accent sur la nécessaire conscientisation de la société sur les comportements néfastes véhiculés par certaines traditions aux répercussions nuisant à la vie de l a femme, dont les mariages précoces et forcés, tirant la sonnette d’alarme sur ces réalités aux résultats destructeurs, tout en recommandant d’écouter les expériences des femmes victimes de violences et de prendre en charge leurs préoccupations.
Pour sa part, Mohamed Galouma, de l'Université de Laghouat, a souligné l’important accompagnement psychologique des femmes victimes de violence, ainsi que l'éveil de la conscience de la famille sur ce phénomène en vue de réunir les conditions d’un environnement sain de la femme pour son épanouissement éducatif et culturel lui permettant de faire face aux difficultés imposées par la société. L’intervenant a estimé nécessaire de changer "certaines mentalités qui rejettent le droit des femmes à l’éducation et consacrer ainsi l’égalité de l'enseignement aux deux sexes, avant d’appeler à la lutte contre le phénomène de la violence en milieu scolaire. Au volet Droit, l’universitaire Ahmed Tidjani Bouzidi a, de son côté, animé un exposé sur les procédures instaurées par le législateur algérien pour la préservation de la femme et sa protection des différentes formes de violence.