18 % des naissances prématurées liées à la pollution atmosphérique

Publié par DK NEWS le 05-12-2022, 14h15 | 13

Les particules fines, vous connaissez ? Ces polluants atmosphériques ont un impact sur notre santé... mais aussi sur le développement des bébés. D'après une nouvelle étude, ils pourraient provoquer des naissances prématurées.

Décidément, les particules fines ne doivent pas être prises à la légère. On savait déjà qu'elles étaient responsables de 48 000 décès en France chaque année et qu'elles tuaient plus que le Sida et le paludisme réunis. Aujourd'hui, grâce à une nouvelle étude de l'Université de York (en Grande-Bretagne), on vient tout juste d'apprendre que les particules fines seraient également responsables de 18 % des naissances prématurées dans le monde.

Petit rappel : on parle de « prématurité » lorsque l'accouchement survient avant 35 semaines de grossesse (ou 37 semaines d'aménorrhée), de « grande prématurité » lorsque le bébé arrive entre 6 et 7 mois de grossesse et de « très grande prématurité » lorsque la naissance intervient avant 6 mois de grossesse.

 

LA PRÉMATURITÉ, UN DANGER POUR L'ENFANT

La prématurité est dangereuse pour l'enfant : les bébés nés « trop tôt » ont davantage de risques de souffrir d'un retard de croissance, d'hyperactivité, de difficultés relationnelles, de diabète de type 2...

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs britanniques ont travaillé avec des données médicales issues de 183 pays. Ils ont découvert qu'en 2010, 2,7 millions de bébés (soit 18 % du nombre total de naissances dans le monde) sont nés en avance à cause de la pollution atmosphérique.

Un chiffre plus élevé dans les pays d'Asie du Sud-Est et d'Asie orientale, qui concentrent 75 % des cas. L'Inde, à elle seule, compte 1 million de naissances prématurées liées aux particules fines ; le chiffre atteint 500 000 en Chine.

En Europe, le taux de naissances prématurées est d'environ 5 % (7,4 % en France). En Asie et en Afrique, ce taux est compris entre 15 % et 18 %.