Les participants à une journée de sensibilisation intitulée "lutte contre la violence à l'égard des femmes", organisée mardi à Nâama, ont mis en exergue le rôle des programmes et des actions de sensibilisation et de proximité dans la prévention de ce type de violence.
Ils ont souligné l'importance d'impliquer la société civile et les organismes spécialisés concernés dans la prise de conscience collective sur la gravité de la violence à l'égard des femmes.
L'enseignante des sciences juridiques au Centre universitaire Salhi-Ahmed de Nâama, Brahimi Siham, a mis l'accent sur les acquis juridiques réalisés par les femmes algériennes ainsi que les différents programmes concrétisés pour réduire les effets négatifs des phénomènes sociaux, notamment les violences à l'encontre des femmes.
Elle a évoqué la Constitution de 2020, qui consacre le principe de protection des femmes contre toutes formes de violence en tous lieux et circonstances, considérant que cela constitue "un bond qualitatif" qui renforce les acquis de la femme algérienne. L'inspecteur à la direction des Affaires religieuses et des Wakfs, Mekneche Boudjemâa, a souligné, pour sa part, que ce phénomène relève de "la responsabilité de tous" et nécessite d'intensifier des actions de sensibilisation dans ce domaine, évoquant l'importance des volets religieux et moral qui consacre le devoir de respect envers la femme et criminalise toutes les formes de violence exercées contre elle.
La cheffe de service Observation en milieu ouvert, relevant de la direction locale de l'Action sociale, Fatima Belgrinet, a abordé, pour sa part, le rôle de ce secteur dans la prise en charge psychologique, l'orientation, l'accompagnement administrative et juridique de la femme violentée par des équipes d'écoute et d'orientation, ainsi que le rôle du bureau de médiation familiale et de réconciliation dans la prévention de la dislocation familiale.
Pour sa part, le représentant de l'Agence pour le développement social (ADS), Khettou Beneddine, a évoqué le rôle des cellules de solidarité de proximité pour prendre en charge les femmes en situation difficile, leur apporter un soutien médical et un accompagnement psychologique et leur réinsertion dans leur environnement familial.
Cette rencontre a été organisée par le Centre universitaire Salhi Ahmed de Nâama, en coordination avec les directions de l'Action Sociale, des Affaires R eligieuses et des Wakfs de la wilaya, a-t-on noté.