11e Fica : Le cinéma féminin et la condition sociale de la femme en question

Publié par DK NEWS le 09-12-2022, 15h47 | 6

Le cinéma réalisé par des femmes qui traitent de la condition féminine dans les pays arabes et d'Afrique a été débattu jeudi à Alger à travers des regards croisés de cinéastes algériennes et étrangères qui ont partagé leurs expériences individuelles dans le 7e art.  

Accueillie à l'Auditorium du Palais de la culture dans le cadre du 11e Festival international du cinéma d'Alger, dédié au film engagé (Fica, 2-10 décembre), la rencontre a permis d'exposer des expériences individuelles dans le cinéma dédié au combat des femmes et à la condition féminine dans les pays du continent notamment.

Prenant la parole, la cinéaste burkinabée Kady Taroré, qui présenté son film "La soeur de quelqu'un", a expliqué que réaliser un film sur la condition de la femme dans son pays était une manière de "se parler à soi-même", notant que le 7e art constitue une "thérapie" pour les femmes victimes de violences.

Pour sa part, Ludmila Akkache, a souligné que le 7e art constitue un moyen pour dénoncer les violences à l'égard de femmes, présentant à ce titre son court métrage "Usure", réalisé dans le cadre d'un atelier, et qui se focalise sur l'accompagnement des femmes victimes de violences à travers un portrait de 22mn d'une militante féministe.

La réalisatrice Myriam Kellou, est revenue, quant à elle, sur son expérience dans le cinéma à travers son long métrage documentaire "A Mansourah, tu nous a séparés", qui a été projeté dans le focus "Femmes" et qui retrace une quête mémorielle à la recherche de témoignages sur des faits déroulée dans un village en Algérie pendant le colonisation française.

Pour sa part le réalisateur Bella Attia brise le silence des femmes victimes de viol dans son court métrage "Fella" pour dénoncer ce qu'elles subissent en silence, alors que la réalisatrice palestinienne Dina Amin proposait sont film" Feuilles de vignes" qui revient sur le quotidien des Palestiniens et leur résistance de tous les jours, à travers le portrait de sa grand-mère, syrienne qui s'est installée à El Qods occupée, et qui ne peut plus revoir les siens. Des focus thématiques dédiés aux cinémas de la résistance et de l'environnement sont programmés en marge de la projection de films en compétition au 11e Fica qui rend hommage à la fondation "Shashat" (Ecrans), une organisation palestinienne indépendante créée en 2005 pour soutenir le cinéma réalisé par les femmes.

Le Festival international du cinéma d'Alger se p oursuit jusqu'au 10 décembre, avec la projection de 60 films dont 25 en compétition.