distinction : Festival du théâtre comique de Médéa: la pièce "Flouka" remporte la "Grappe d’Or"

Publié par DK NEWS le 09-12-2022, 15h50 | 5

La pièce de théâtre "Flouka" de l’association "Es-Sarkha" de Skikda a remporté jeudi soir la "Grappe d’Or" du Festival national du théâtre comique de Médéa, au terme de quatre jours de compétition entre six troupes sélectionnées pour cette 13e édition dédiée à la mémoire du comédien Sirat Boumediène.

"Flouka", écrite par Ahmed Aggoune, aborde un thème d’actualité, l'émigration clandestine, "pour s’attaquer à El-Harga sous une forme comique et à travers une approche différente des récits dramatiques et des images violentes diffusées par les médias", précise son metteur en scène, Seiffedine Bouha.

Elle raconte l’histoire d’un jeune couple qui choisit la voie de l’émigration clandestine pour permettre à l’épouse, Warda, dont le rôle est joué par la comédienne Sabrina Krichi, de bénéficier d’un traitement médical en mesure de l’aider à procréer.

Une décision qui sera fatale pour le mari, Ali, personnage interprété par le comédien et metteur en scène Seiffedine Bouha, qui meurt noyé lors du voyage de retour, laissant Warda face à son destin.

"Tafadhali ya Anissa", une pièce réalisée par la coopérative culturelle "El-Aniss" de Setif, a raflé, pour sa part, les prix de la meilleure interprétation masculine qui est revenu au comédien Billal Kerache, et le prix du meilleur texte qui a été attribué à Lamri Kaouan, son metteur en scène.

La pièce, jouée mardi soir et interprétée par le duo de comédiens Billal Kerache et Aya Kherfi, raconte, dans un style comique, la rencontre d'une candidate à l’émigration clandestine et d'un passeur qui finiront par renoncer, elle, à son projet de fuite, et lui aux gains que lui procure cette activité, pour un projet de mariage.

Le prix de la meilleure scénographie a été décerné à Nourredine Baatouche pour la pièce "Mikanizma", alors que le prix de la meilleure interprétation féminine a été décroché par la comédienne Nawal Ouriles pour son rôle dans la même pièce.

Adaptée de l’œuvre du célèbre homme de lettres égyptien Tewfik El-Hakim "Ourid An Aktoul" (je veux tuer), "Mikanizma" a été mise en scène par Kada Tati.

La pièce raconte la mésaventure vécue par un jeune couple qui vit dans le bonheur, mais dont la vie sera entièrement chamboulée suite à l’intrusion d’une tierce personne, une voisine en l’occurrence, qui va tout mettre en œuvre pour briser le couple, à coup de ruses, de mensonges, de menaces et de chantages.

Le jury du festival natio nal du théâtre comique a attribué le prix de la meilleure création musicale pour la pièce "Dalatina" de l’association "Ibdaate Ech-chabab El-hor" de la ville d’Oran.

"Dalattina" est un spectacle inspiré du célèbre film d’animation "les Daltons", ces quatre frères prisonniers qui tentent de s’échapper, mais échouent à chaque tentative.

Une satire qui raconte le quotidien en prison de quatre frères qui essaient par tous les moyens de s’évader pour retrouver le monde extérieur et devenir à nouveau libres.

Contrairement aux Daltons de la version originale, les personnages imaginés par Sofiane Ahed parviennent à leurs fins, mais les conflits qui vont les opposer, une fois dehors, leur font regretter la prison...

La pièce "Bentoura Spéciale" (peinture spéciale), produite par la coopérative culturelle "Tahetika" de la ville d’El-Eulma, s’est vue attribuée par le jury le prix de la meilleure réalisation qui est revenue au metteur en scène Lamri Kaouane.

"Bentoura Spéciale" aborde la question de l’opportunisme et du désir de s’attirer les faveurs des personnes de rang social élevé, ainsi que la façon de parvenir à profiter de la proximité des gens occupant des postes de responsabilité pour améliorer sa condition sociale.

La pièce de théâtre "Mille Feuilles", de la coopérative "Fen wa technologia" de la ville de Rouiba (Alger), a décroché, elle, le prix du jury. Adaptée de l’œuvre "Ech-charite" de Abdelazziz Masmoudi, elle est mise en scène par Seif-Ed-dine Bendar.

"Mille-feuilles" raconte l’histoire d’un jeune plasticien victime d’exclusion et de marginalisation et qui tente, malgré l’environnement hostile qui l’entoure, de lutter contre ces pratiques au moyen de cet art, en se distinguant par ses œuvres et la qualité de son travail.