Naama : Appel à approfondir les recherches sur l'histoire des résistances populaires (séminaire)

Publié par DK NEWS le 11-12-2022, 14h39 | 9

Les participants au séminaire national sur "Les exploits du chef de la résistance populaire Cheikh Bouamama", organisé samedi à Nâama, ont mis en exergue 
l'importance d'approfondir la recherche sur l'histoire des résistances populaires contre le colonisateur français afin de préserver la mémoire nationale.  

Au cours de cette rencontre, organisée par le Centre universitaire Salhi Ahmed, en coordination avec la direction des Moudjahidines et Ayants droit, les chercheurs et universitaires ont insisté sur l'importance de soutenir et d'encourager les recherches scientifiques pour documenter la lutte révolutionnaire des différentes étapes des résistances populaires.

Le chercheur Belhaya Abdelaziz de l'Université de Djillali Liabès de Sidi Bel Abbès, a évoqué les crimes commis par l'armée coloniale française après les victoires successives de Cheikh Bouamama et la mobilisation des forces coloniales pour encercler la région du sud-ouest du pays sous la supervision du colonel Négrier, qui a procédé au bombardement de la zaouïa de Sidi Cheikh Kebir, à Labiodh Sidi Cheikh.

De terribles massa cres ont été commis par les forces coloniales françaises contre les habitants isolés et désarmés des tribus "Tarafi" et "Rabwat", et contre les habitants de Chellala Dhahrania, le 15 août 1881.

Le conférencier a appelé à approfondir les recherches sur les violations inhumaines commises des forces coloniales françaises, qui ont mené une guerre d'extermination contre les tribus de la région, pillant leurs biens, brûlant leurs palmiers et bétails, et autres actes odieux.

Pour sa part, le chercheur Maaziz Abdelkader, du Centre universitaire d'El-Bayadh, a évoqué les diverses raisons et motivations ayant poussé Cheikh Bouamama à combattre l'occupation française de 1881 à 1907, qui a atteint son principal objectif à savoir repousser les tentatives du colonisateur français d'occuper le sud du pays algérien.

Il a évoqué des batailles que Cheikh Bouamama a mené dans la région, telles que la bataille d'"El Mouilek", près de Ksar Chellala, le 19 mai 1881, et la bataille de "Fendi", près de Béni Ouanif, et qui ont occasionné de lourdes pertes humaines à l'armée française l'obligeant à se retirer.

Moussaoui Medjdoub, de l'Université de Saïda, a, de son côté, souligné que Cheikh Bouamama est une personnalité modèle, qui a conduit la lutte révolutionnaire et unit les tribus du Sahara en peu de temps, grâce à l'activité de sa zaouïa, fondée en 1875, à la mobilisation d'Algériens pour mener la résistance et à l'adoption de tactiques de guerre judicieuses.

Les participants ont souligné que la résistance de Cheikh Bouamama constitue une halte principale dans le parcours de la lutte de libération du pays et pour faire face à la tentative du colonisateur français d'annihiler l'identité nationale.

Cette lutte a constitué, aux côtés des diverses résistances populaires et de la résistance de l'Emir Abdelkader, un des fondements du déclenchement de la glorieuse Révolution de Novembre 1954.