Maladie de Parkinson : L'implication de la famille et l'entourage primordiale dans la prise en charge du malade (spécialiste)

Publié par DK NEWS le 13-12-2022, 17h04 | 29

L'implication de la famille et l'entourage du malade parkinsonien est primordiale dans sa prise en charge car permettant de lui éviter l'isolement social, a-t-on appris de la chef de service médecine physique et réadaptation (MPR) du CHU d'Oran.

"Le rôle de famille et l'entourage du patient atteint de la maladie du Parkinson est très important dans la prise en charge de cette pathologie lourde.

Les parents et proches peuvent prendre le relais du médecin et faire beaucoup de choses une fois le malade dans son environnement", a indiqué à l'APS Dr. Nesrine Mohamed-Belkacem.

La spécialiste a noté qu'un "grand et remarquable travail s'effectue au niveau du service de MPR" par un groupe de médecins, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, orthophonistes et psychologues pour la prise en charge de cette maladie.

Toutefois, a-t-elle soutenu, le patient doit aussi continuer à travailler chez lui, d'où l'importance du rôle de la famille et l'entourage.

"Il faut autant que possible laisser le malade mener le maximum d’activités sans pour autant sombrer dans l’indifférence et l'isolement socia l, même si certaines activités prennent plus de temps que ne le souhaiterait l’entourage, il faut lui laisser le temps d’agir, il ne faut jamais arrêter de l'encourager et de l’inciter à parler car parler soulage le patient", a précisé la responsable du MPR.

La spécialiste insiste également sur la nécessité de s’informer sur les symptômes de la maladie pour bien la connaître, mais aussi sur les traitements et leurs effets secondaires. En effet, les fluctuations d’efficacité des médicaments ainsi que le changement de caractère et de comportement du malade "sont parfois déconcertants", a-t-elle expliqué, avant de conseiller que "pour ne pas se trouver désarmé, mieux vaut être informé de ces symptômes".

Il est aussi possible pour la famille et l'entourage de faire des activités à deux ou en famille (jeux, lecture et autres activités ludiques ou des sorties (activités, voyages, entre autres) pour passer des moments agréables.

"Cela permet également de lutter contre l’isolement du malade dû à l’évolution du handicap et aux changements de caractère qui sont parfois difficiles à gérer pour l’entourage et entraînent le malade à se refermer sur lui-même", a relevé Dr. Nesrine Mohamed-Belkacem.

Le Parkinson est la deuxième maladie neuro-dégénérative la plus fréquente après la maladie d'Alzheimer en Alg érie.

Il s'agit d'une pathologie dégénérative du cerveau qui touche principalement les neurones dopaminergiques présents dans la substance noire du cerveau.

La maladie est formée d’une triade, la perte ou le ralentissement des mouvements (akinésie), la rigidité (hypertonie) et le tremblement qui sont les principaux symptômes qui font le quotidien des parkinsoniens, un défi difficile à relever.

La maladie touche généralement les personnes âgées de plus de 50 ans.

Toutefois, deux autres formes ont été observées ces dernières années, à savoir le Parkinson à début précoce chez les sujets de 40 à 50 ans et le Parkinson juvénile, constaté chez les personnes de moins de 40 ans, a-t-on noté.