Des épidémiologistes et spécialistes des maladies infectieuses ont insisté lors d'une rencontre mardi à Oran sur l’importance du diagnostic du Sida ou syndrome du virus de l'immunodéficience humaine, les moyens de prévention et les protocoles de traitement disponibles, outre l’importance d'un dépistage précoce de cette maladie.
Au cours d'une journée de sensibilisation sur le Sida, organisée par le service d'épidémiologie et de médecine préventive de l'Etablissement hospitalier universitaire (EHU) "1er novembre 1954" d'Oran, les spécialistes ont souligné l'importance des mesures préventives pour éviter l'infection par cette maladie.
Ils ont insisté sur la nécessité de renforcer les campagnes de prévention, l’accompagnement social et professionnel des malades pour lutter contre les formes de marginalisation, de discrimination, de soutenir le suivi médical, de sensibiliser les jeunes et de leur fournir les informations nécessaires sur les dangers du Sida et les moyens de prévention.
Dans une déclaration à la presse, en marge de la rencontre, Dr. Merzoug Amine, spécialiste au service des maladies infectieuses du CHU Dr Benzerdjeb d’Oran, qui compte le centre de référence régional de lutte contre le virus, a déclaré que 463 nouveaux cas de sida ont été enregistrés cette année au niveau du centre de référence supervisant les wilayas dans l’Ouest et dans le Sud-ouest du pays.
Soixante-dix (70) cas de décès de malades atteints du Sida ont été enregistrés durant cette période, dont la plupart sont des malades diagnostiqués tardivement.
L'âge des patients pris en charge dans le centre de référence oscille de "quelques mois à 87 ans", selon le même spécialiste, qui indique que "plutôt la maladie est détectée et le traitement bien suivi, plus l'état du patient s'améliore et son espérance de vie augmente".
Dr. Merzoug Amine a également assuré que tous les médicaments agréés au niveau international pour la prise en charge des patients porteurs du virus sont disponibles au niveau de son service.
Il a, en outre, fait état de l’introduction d'un nouveau traitement sous forme d'injection tous les deux mois, ce qui épargne au patient la prise quotidienne des médicaments. Pour sa part, Dr Betayeb Arslane, spécialiste en épidémiologie et médecine préventive à l'EHU "1er novembre 1954", a rappelé l'importance de la prévention de l'infection du virus du Sida, soulignant l'importance de recourir aux centres de san té pour un dépistage volontaire, confidentiel et gratuit de la maladie.