L'activité physique pour rajeunir son cerveau

Publié par DK NEWS le 10-01-2023, 14h34 | 71

Grâce à une activité physique régulière, des seniors participants à une étude et atteints de troubles cognitifs ont amélioré leurs capacités de réflexion. Si bien que leurs cerveaux ont même « rajeuni ».

C'est prouvé, les seniors qui pratiquent régulièrement une activité physique modérée  réduisent leur risque de décès. Selon une étude publiée dans le journal de l'American Academy of Neurology en décembre dernier, les bienfaits du sport iraient encore plus loin, puisque celui-ci permettrait aussi ... de rajeunir son cerveau ! Les chercheurs ont démontré que l'activité physique améliore les capacités de réflexion des personnes âgées atteintes de troubles cognitifs. Au bout de six mois d'exercice, leurs tests étaient même équivalents à une inversion du vieillissement... de près de dix ans ! L'étude a porté sur 100 personnes âgées de 65 ans en moyenne.

 Elles ne souffraient pas de démence à proprement parler, mais présentaient des déficiences cognitives - comme des difficultés à se concentrer, à prendre des décisions ou à se souvenir - ainsi qu'un ou plusieurs facteurs de risque de maladie cardiaque - tels que de l'hypertension. Tous étaient sédentaires avant le début des essais. Les volontaires ont été répartis en 4 groupes : « exercice physique seul », « régime seul » (le DASH), « exercice physique et régime », « éducation nutritionnelle ».

 

UNE INVERSION DU VIEILLISSEMENT LIÉE AU SPORT

Les seniors affectés aux groupes comprenant de l'exercice marchaient, couraient ou faisaient du vélo 45 minutes trois fois par semaine. Au début et à la fin de l'étude de six mois, les chercheurs ont par ailleurs évalué leurs capacités de réflexion, appelées fonction exécutive, des participants. Cette fonction exécutive est la capacité d'une personne à réguler son comportement, à prêter attention, à s'organiser et à atteindre ses objectifs.

Au final, ces« nouveaux sportifs » ont présenté une amélioration significative de leurs capacités de réflexion par rapport à ceux qui ne s'exerçaient pas. Pour illustrer cela, les auteurs indiquent que les volontaires avaient, au début des essais, des scores aux tests de la fonction exécutive équivalant à ceux d'une personne âgée de 93 ans. Soit 28 ans de plus que leur âge réel. Après six mois, cette donnée était de 84 ans dans le groupe qui s'entraînait et suivait le régime. En d'autres termes, le cerveau avait rajeuni de neuf ans.

Des recherches approfondies sont désormais nécessaires avec des échantillons plus grands et sur de plus longues périodes, pour examiner si les améliorations des capacités sont durables, et quelles en sont les approches les plus efficaces.