République démocratique du Congo : Le bilan de l'attentat contre une église monte à 14 morts et 63 blessés

Publié par DK NEWS le 17-01-2023, 15h47 | 5

Au moins 14 personnes ont été tuées et 63 blessées dans l'attentat à la bombe perpétré dimanche dans une église du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), selon un nouveau bilan fourni lundi par l'armée.

La bombe artisanale a explosé dans une église de Kasindi, ville frontalière avec l'Ouganda de la province congolaise du Nord-Kivu, selon le porte-parole de l'armée de RDC, Antony Mualushayi, qui a donné ce nouveau bilan.

Dimanche, la même source avait annoncé un bilan de 10 morts et 39 blessés. Le gouvernement congolais a estimé que l'attaque avait "visiblement" été menée par les Forces démocratiques alliées (ADF).

M. Mualushayi avait indiqué dimanche qu'un suspect de nationalité kényane avait été arrêté. Un autre suspect figure parmi les blessés, un kamikaze présumé qui a été transféré à Béni dans un état critique pour y être soigné, a-t-il indiqué lundi.

Plusieurs autres personnes - "quelques membres de l'église victime et quelques compatriotes jugés suspects" - ont été arrêtées, a-t-il ajouté, en soulignant que les autorités n'en étaient qu'au stade "préliminaire" de l'enquête.

I l a assuré que la sécurité avait été renforcée à Kasindi, par peur de nouvelles attaques, notamment car selon certains renseignements "il y a encore deux bombes qui sont dans la cité et nous sommes en train de faire le mieux possible pour les détecter".

 

Un kamikaze identifié après l'attentat

 

L’armée congolaise a annoncé avoir identifié un Kamikaze parmi les 63 blessés enregistrés après l'attentat à la bombe perpétré dimanche dans une église du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), ont rapporté mardi des médias.

Au moins 14 personnes ont été tuées et 63 blessées dans l'attaque revendiquée par le groupe terroriste autoproclamé "Etat islamique" (EI/Daech).

"Hormis celui que nous avions arrêté hier (un sujet kenyan, ndlr), aujourd'hui nous avons détecté un Kamikaze parmi les malades. Il est vraiment blessé et son état de santé est en danger.

Il a été transféré en ville de Beni pour des soins médicaux", a déclaré à la presse, le porte-parole de l’armée congolaise dans la région, le capitaine Antony Mualushayi .

En plus de ce terroriste, "on a interpellé plusieurs personnes pour des raisons d'enquête (...)", a-t-il ajouté. "la menace n’est pas totalement écartée", car il "y a encore deux bombes qui sont dans cette ville. Nous sommes en train de faire tout notre possible pour les détecter et faire en sorte qu'elles n’explosent pas", a-t-il poursuivi.

Ignorant l'endroit où les bombes avaient été posées, les autorités ont appelé les habitant à la vigilance. En réaction à cet attentat, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) a fait savoir dans un communiqué, lundi, que 5 enfants figuraient parmi les morts et 16 parmi les blessés.

"La dernière série de violences est méprisable et souligne à quel point l'est de la RDC est un endroit de plus en plus périlleux pour les enfants", a déclaré le représentant de l'Unicef en RDC, Grant Leaity.

 

La situation sécuritaire en RDC au cœur d'une réunion du comité consultatif de l'ONU sur la sécurité en Afrique centrale à Brazzaville

 

La sécurité dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), où les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) sèment "terreur et désolation", a été au coeur des discussions lors de la 54e session ministérielle du Comité consultatif permanent des Nations unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale, qui s'est tenue lundi à Brazzaville, capitale de la République du Congo.

"Nous condamnons avec la dernière énergie toutes les violences perpétrées dans l'est de la RDC", notamment celles survenues dans une église à Kasindi dans la province du Nord-Kivu qui ont occasionné plus d'une dizaine de morts et près d'une quarantaine de blessés, a déclaré le Premier ministre congolais, Anatole Collinet Makosso, qui a présidé la cérémonie d'ouverture de la session.

M. Collinet Makosso a indiqué que son pays était très préoccupé par la résurgence de la violence dans l'est de la RDC et les atrocités dont le groupe rebelle M23 se rend quotidiennement coupable en prenant littéralement en otage des pans entiers du territoire national et en livrant à l'errance et à la précarité des populations civiles innocentes.

Cette session ministérielle devrait déboucher sur un certain nombre de résolutions en vue de renforcer le dialogue, le seul moyen pour ramener la paix et la sécurité dans les zones de conflits dans la sous-région.