Les infrastructures ferroviaires hissées en véritable catalyseur de développement

Publié par DK NEWS le 21-01-2023, 15h18 | 11

Grâce aux réalisations enregistrées dans les infrastructures ferroviaires et leur impact direct sur l'économie et la vie du citoyen, ce secteur a été hissé, notamment ces dernières années, en un véritable accélérateur de développement en Algérie, à la faveur de la nouvelle démarche de l'Etat qui met les infrastructures de base au cœur des plans d'investissement.

Grâce à d'importants programmes lancés au fil des années, l'Algérie s'est dotée d'un grand maillage ferroviaire couvrant une bonne partie de son vaste territoire, contribuant ainsi à l'effort de développement économique qu'a connu le pays depuis l'Indépendance. Le pays dispose actuellement d’un réseau de chemins de fer long de quelque 4.200 km, mais qui devrait atteindre les 12.500 km à l’horizon 2030 dans le sillage de grands chantiers de construction de nouvelles lignes et de modernisation d'autres lignes existantes notamment dans les Hauts-Plateaux et le Grand Sud, des régions qui en étaient longtemps quasiment dépourvues.

Désormais, l'objectif pour les pouvoirs publics, à terme, est de raccorder la totalité des r égions du pays et donner un nouvel élan à la dynamique commerciale, économique et à la mobilité à l’échelle nationale. Parmi les objectifs du Programme ferroviaire national, figure surtout celui de donner à ce mode de transport en Algérie une portée continentale, en reliant, à terme, les principaux ports aux wilayas du Grand Sud.

L'Algérie, qui ne disposait au lendemain de l'Indépendance que d'un réseau long d'à peine 1.000 km, desservant surtout une étroite bande nord, a vu son réseau croître de façon constante en passant de 1.800 Km au début des années 2000 à 4.200 Km, actuellement, dont plusieurs centaines de kilomètres de voies minières, selon les données du ministère des Transports qui mise aujourd'hui sur un maillage optimal du territoire national dans la perspective de créer les conditions d'un développement économique équilibré.

Au-delà des projets ambitieux en cours pour désenclaver de vastes régions du pays, en leur permettant enfin l'accès aux services du transport ferroviaire des voyageurs et des marchandises, les programmes d'investissement engagés se sont également axés sur la modernisation, l'électrification, le dédoublement du réseau de chemins de fer existant, la réhabilitation des axes abandonnés et l'introduction d'un système de télécommunication de pointe.

De plus, un in térêt particulier est accordé à la rénovation et au renouvellement du matériel roulant géré par la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) qui dispose, elle aussi, d'un programme ambitieux d'acquisition de nouveaux trains voyageurs modernes et confortables, ainsi que la réhabilitation du parc ferroviaire existant, ce qui a contribué à une amélioration indéniable de la qualité du service aux voyageurs.

 

Relier Alger à Tamanrasset et Adrar

 

Aujourd'hui, et depuis l'entrée en activité de l'Agence nationale d'études et suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif), pour permettre à la SNTF de se focaliser sur le transport de voyageurs et de marchandises, le rythme et la densité des réalisations des voies ferrées, des nouvelles gares, l'électrification des lignes et les travaux de modernisation, ne cessent de s'accentuer. Il faut dire que durant ces trois dernières années, le rail a été hissé au rang de secteur stratégique. En février 2022, et en Conseil des ministres, le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait ordonné de lancer "dans l'immédiat" des études techniques afin d'étendre et d'élargir le réseau ferroviaire du nord vers le sud du pays entre Alger-Tamanrasset-Adrar.

Il s'agit d'un projet stratégique et structurant qui entre dans le cadre du maillage du réseau national en lui conférant un cachet continental, parallèlement à d'autres lignes Nord-Sud, également programmées.

Ces projets portent sur une voie reliant le port d'El-Hamdania (Tipasa) et Tamanrasset (1.200 km) avec une vitesse de 220 km/h, la ligne port de Djen-Djen/Hassi Messaoud (sur 572 km) et celle reliant le port d'Oran à Tindouf d'une longueur de 1.650 km. Quant à la quatrième ligne, elle s'étendra du port d'Annaba à El-Oued, en passant par Hassi-Messaoud.

L'Anesrif, qui prend en charge le volet investissement et réalisation, s'attèle à mettre en œuvre le Plan national du transport ferroviaire et a d'ores et déjà lancé et mis en service plusieurs lignes ferroviaires à travers le pays. C'est le cas du projet de la rocade nord et ses dessertes reliant Oran à Annaba (1250 km) et qui dessert 22 wilayas, de l'étude de ligne à grande vitesse Est-Ouest sur 1200 km en plus de la rocade des Hauts-Plateaux sur 1.160 km, de même que de nouvelles lignes dont M'sila-Boughezoul, Tiaret-Saïda, Tissemsilt-Tiaret-Relizane et la ligne Boughezoul-Tissemsilt, mise en service fin décembre dernier.