Région du lac Tchad : Nécessité de s’attaquer aux causes profondes de la crise humanitaire (ONU)

Publié par DK NEWS le 24-01-2023, 15h20 | 4

La Sous-Secrétaire générale des Nations Unies aux affaires humanitaires, Joyce Msuya a appelé lundi à Niamey, au Niger, à s’attaquer aux causes profondes de la crise humanitaire qui affecte cette région et à construire une résilience durable.

S'exprimant lors de l'ouverture de la troisième conférence de haut niveau sur la région du lac Tchad, Mme Msuya a appelé à la coordination des efforts humanitaires, de développement, de paix et de stabilisation.

La conférence réunit pendant deux jours les gouvernements de la région - Niger, Nigéria, Tchad et Cameroun - ainsi que des donateurs et partenaires internationaux, des organisations multilatérales et internationales.

Pour la haute responsable des Nations Unies, également Coordonnatrice adjointe des secours d'urgence au Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), une action humanitaire "immédiate est nécessaire" pour sauver des vies et soulager les souffrances, estimant toutefois, que l'action humanitaire ne suffira pas à mettre fin à la misère.

"Si nous ne nous attaquons pas aux causes profondes de la crise, les blessures de la région ne guériront pas", a-t-elle averti.

Depuis la dernière conférence tenue à Berlin en 2018, la crise dans le bassin du lac Tchad s'est aggravée, avec une augmentation de la violence, des déficits de développement, des besoins humanitaires et des obstacles à l'accès aux services sociaux de base, aux systèmes de production et au soutien humanitaire.

En conséquence, 5,3 millions de personnes restent déplacées dans la région.

Les conséquences combinées de l'instabilité croissante, des effets à long terme de la pandémie de Covid-19, de l'impact du changement climatique et des chocs économiques ont exacerbé la situation humanitaire.

Selon la haute responsable des Nations Unies, les efforts humanitaires, de développement, de paix et de stabilisation doivent être mieux intégrés si l’on veut apporter la paix dans la région d'une manière qui permette aux gens de prospérer.

"Pour ce faire, nous devrons travailler très différemment. Nous devrons travailler directement avec les communautés.

Nous devrons mobiliser les institutions financières internationales et le secteur privé, et vraiment mettre les priorités des personnes touchées par la crise au cœur de tout ce que nous faisons", a-t-elle poursuivi.

C'est pourquoi, selon elle, la Stratégie régionale pour la stabilisation, la r eprise et la résilience "est si importante".