République démocratique du Congo : Cinq militaires tués dans une embuscade de miliciens dans le nord-est

Publié par DK NEWS le 28-01-2023, 15h50 | 110

Cinq soldats de l’armée congolaise, dont deux colonels, ont été tués par des miliciens vendredi, dans la province de l’Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-on annoncé de source militaire.

«Le convoi de nos militaires en mission de service à Djugu (ville à 75 km au nord de Bunia, la capitale provinciale) est tombé dans une embuscade des miliciens Codeco vers Pitso, sur la route nationale 27.

Nous avons un bilan de cinq morts», a déclaré à la presse le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée en Ituri. «Il est vrai qu’il y a eu affrontement ce matin entre les FARDC (forces armés de la RDC) et nos éléments», a déclaré Désiré Londroma, le chef «militaire» de la Codeco.

Dans un communiqué publié le 25 janvier, la coordination humanitaire des Nations unies s’est alarmée de la «détérioration drastique de la situation sécuritaire» en Ituri et avancé qu’»au moins 200 civils ont été tués à la suite d’attaques de groupes armés non-étatiques» ces six dernières semaines.

Le 18 janvier, un porte-parole de l’ONU déclarait à New York que les Casques bleus de la Monusco (force des Nations unies en RDC) déployés dans la province avaient découvert des fosses communes avec près de 50 civils morts, et attribuait ces attaques à la milice Codeco.

 

               L‘Unicef exige la libération de 13 enfants enlevés dans l’est

 

L’Unicef a exigé vendredi la libération d’au moins 13 enfants, 11 garçons et 2 filles, enlevés en début de semaine dans l’est de la République démocratique du Congo lors d’une attaque attribuée aux ADF (Forces démocratiques alliées). Cette attaque dans le village de Makugwe dans la province du Nord-Kivu a fait au moins 24 morts dans la nuit du dimanche à lundi.

Dans un communiqué, l’Unicef (Fonds des Nations unies pour l’enfance) «a demandé la libération immédiate et inconditionnelle d’au moins 13 enfants qui auraient été enlevés» au cours de cette nuit de violences. Ces enfants sont «11 garçons et 2 filles, âgés de 12 à 14 ans».

Selon l’agence onusienne, dans cette attaque «au moins 24 personnes ont été tuées, dont une jeune fille de 13 ans et cinq femmes» et «au moins sept enfants - âgés de 9 à 12 ans - ont été séparés de leurs parents».

Le principe selon lequel «les enfants n’ont pas leur place dans les conflits armés et doivent être à l’abri de la violence et des enlèvements est inscrit dans le droit international», rappelle l’Unicef dans son communiqué.

 

90.000 personnes déplacées à cause des affrontements armée-rebelles du M23 (ONU)

 

Les humanitaires de l’ONU ont rapporté que les récents affrontements entre les forces de la République démocratique du Congo (RDC) et les rebelles du M23 ont déplacé environ 90.000 personnes, a déclaré vendredi Stéphane Dujarric, porte-parole principal du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.

Selon M. Dujarric, les rapports initiaux du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) centraient les combats à Kitchanga et dans ses environs, dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC. «De nombreuses personnes déplacées cherchent refuge dans la ville voisine de Mweso, dans des écoles, des églises et des familles d’accueil», a-t-il précisé, en ajoutant «Alors que de plus en plus de personnes déplacées arrivent à Mweso, les organisations humanitaires s’inquiètent de la propagation du choléra, après une épidémie le mois dernier». Selon M. Dujarric, les affrontements ont également entravé l’accès aux routes, rendant difficile l’acheminement de l’aide humanitaire.

Il a assuré que la mission de maintien de la paix de l’ONU, connue sous le nom de MONUSCO, fournissait la sécurité physique et l’aide immédiate, y compris des abris, de l’eau et des soins médicaux, à environ 500 civils déplacés dans et autour de la base de l’ONU à Kitchanga.

M. Dujarric a affirmé que les Nations Unies réitèrent l’appel du Secrétaire général à tous les groupes armés à déposer leurs armes et à rejoindre le programme national de désarmement, de démobilisation, de redressement communautaire et de stabilisation.