Burkina Faso : Une ONG accuse l'armée d'avoir tué au moins 25 civils

Publié par DK NEWS le 04-02-2023, 16h39 | 11

Une ONG de défense des droits de l'homme du Burkina Faso a accusé l'armée d'avoir tué cette semaine au moins vingt-cinq civils, dont des femmes et un bébé, dans la région de l'Est, l'une des plus touchées par les violences terroristes.  

Dans un communiqué publié vendredi soir, le porte-parole du gouvernement évoque "des allégations de tueries opérées sur des populations civiles suite au passage d'un convoi sécurisé par des unités militaires dans la région de l'Est", mais "exprime sa compassion aux familles et aux proches des victimes".

Jean Emmanuel Ouédraogo ajoute que "des investigations ont été engagées pour non seulement établir la réalité des faits, mais aussi, situer les responsabilités le cas échéant".

Mercredi soir (1er février), "le Collectif contre l'impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a été saisi par plusieurs parents de victimes" faisant état "d'allégations d'exécutions sommaires de civils qui seraient attribuées à des corps des Forces de défense et de sécurité burkinabè (FDS) dans les localités de Piega, Sakoani, et Kankangou", indique un communiqué du CISC parvenu vendredi à l'AF P.

Ces exécutions auraient eu lieu lors du passage dans ces trois localités situées le long de la Route nationale 4 (RN4) d'un convoi de "plus d'une centaine de véhicules" en partance pour la mine d'or de Boungou et "escorté par des dizaines de véhicules pick up 4x4 qui transportaient plusieurs FDS en tenue" militaire, selon le CISC.

Douze morts (dont trois femmes et un bébé) sont évoqués dans le village de Sakoani, à environ 125 km de Fada N'Gourma, chef-lieu de région de l'Est, sept (dont quatre femmes) dans le village de Piega à 60 km de Fada N'Gourma, et six dans le hameau de Kankangou sur le territoire du village de Sampiéri, selon le CISC.